Bruit de voisinage (billet d’humeur)…

 Voilà. C’est arrivé. J’ai droit à mon voisin bruyant. C’est arrivé à d’autres, c’est mon tour…

 En survolant les forums pleins de témoignages poignants, j’ai pu me rendre compte de la grande solitude dans laquelle se trouvent les victimes (oui, on peut le dire, victimes) d’individus sans conscience de l’autres, égoïstes, peut-être tout simplement d’une bêtise sans égale…  comme on en trouve aujourd’hui partout, dans le bus, le tram, le train, sur la route.

Donc, voilà, une famille a emménagé au-dessus. Un couple, la trentaine, avec deux enfants. Le genre qui tourne la tête quand ils vous croisent ou qui vous esquivent pour ne pas avoir à vous saluer. Forcément, quand on veut gêner les autres, on ne peut pas, en même temps, établir un contact avec eux ! Ça en dit malheureusement long sur leur personnalité. Tout y passe. Les gamins qui courent du matin tôt au soir tard (ça doit être beau à l’école), le père qui écoute de la techno à fond ou qui hurle à tue-tête. Notez que je n’ai rien contre les gamins, j’en ai juste après les parents irresponsables et immatures qui les transforment en petits monstres égoïstes. Transmission des valeurs, probablement. C’était pourtant une résidence sympa. Calme, avec une majorité de gens du 3ème âge, courtois et communicatifs. Puis ils sont arrivés. Arrogants, bruyants, n’ayant aucune considération pour le vivre ensemble. Donc, chaque soir, j’ai droit à un festival et le week-end, et bien, c’est pire. J’ai essayé d’établir un contact avec eux afin de poser les choses « intelligemment ». Mais pour poser les choses intelligemment, il faut l’être un peu, non ? Donc, peine perdue. Au contraire, j’ai eu droit à une recrudescence du bruit. Parfois, des envies folles me passaient par la tête, du style coincer « monsieur » et lui mettre une grosse tête, lui faire baisser un regard qu’il croit goguenard, et qui est tout simplement stupide. Mais bon, nous savons tous que c’est le genre de boomerang qui vous revient immanquablement dans la gueule. Les pouvoirs publics justement : ne pas compter sur eux. Ne compter sur personne du reste. La police ne juge pas ce type de comportement comme étant prioritaire dans son travail. Bon, pourquoi pas, je veux bien que ça paraisse dérisoire face à un crime… le syndic s’en fout, protégé par la loi. Tout le monde s’en fout, dans une société où nous passons les uns à côtés des autres sans nous voir, c’est quasiment « normal ». En théorie, il y a des lois, en pratique, personne pour les appliquer. Comme ailleurs, du reste. Je suis loin d’être pour le tout répressif, mais il faut bien comprendre que certaines personnes ne comprennent que cela (et encore…). Les victimes sont des empêcheurs de tourner en rond.  Elles voudraient faire interdire aux agresseurs le droit souverain qu’ils ont de nuire aux autres en toute impunité. Elles voudraient pousser les pouvoirs publics à prendre leur responsabilité ! Où irions-nous si l’on se mettait à stopper les comportements agressifs et antisociaux !!! Bon, je dérape un peu. Mais là comme ailleurs, on s’aperçoit que quelque chose d’important fout doucement le camp. Ça s’appelle, le respect de l’autre, le vivre ensemble. Libre à chacun d’estimer que c’est ou non important. En ce qui me concerne (puisque c’est moi qui écrit cet article !) je me permet de considérer que c’est TRES grave !

 

2 réflexions sur « Bruit de voisinage (billet d’humeur)… »

  1. Pas facile ces nuisances de voisinage. Tant que c’est en journée vous êtes un peu coincés SAUF si c’est répétitif (bruit de la musique par exemple ou tondeuse) et constitue une vraie nuisance sonore. La nuit vous êtes mieux protégé.

    Il y a des lois il faut savoir pour ne « pas péter un plomb » les faire appliquer.

    Tape via un moteur de recherche « les règles de bon voisinage » et tu vas voir la tripotée d’infos que tu peux trouver.

    Un jour j’avais un gros gros problème avec mon voisin et son chien de type Rottweiler qui errait sans arrêt et qui était loin d’être cool. Un jour il a attaqué mon chien. Bref je n’arrêtais pas de dire à ce voisin de fermer son portail. Il s’en foutait. Les semaines, les mois passent. Je finis par appeler les gendarmes. Ils trouvent toujours un moyen de me dire qu’ils sont occupés ailleurs etc. Je leur rappelle que la divagation de chiens catégorisés est interdite et surtout dangereuse mais rien n’y fait. Je préviens le Maire, idem, aucune réaction, vu qu’ils sont amis.

    Un jour où les nerfs me prennent, j’appelle les gendarmes et leur dit en gros mais avec énervement ces quelques paroles :

    [quote]Je vais bientôt avoir mes petits enfants en vacances. Je vous préviens si ce chien dont je vous ai plusieurs fois entretenu « en vain » s’en prend à MA famille, je ne descends pas le chien mais ses maîtres ».[/quote]

    10 mn après le fourgon des gendarmes se pointait chez mes voisins. 😉

    Parfois si on ne veut pas vivre un enfer il faut savoir gérer les problèmes avant qu’ils ne prennent trop .. d’ampleur.

  2. Je vous remercie de votre petit mot. ça n’est pas toujours évident de réagir : déployer l’artillerie lourde (l’appel à la police) pour des relations de voisinage, cela paraît disproportionné… Quant à la loi et aux droits, je me suis rendu compte que c’était tout et son contraire du style « vous avez des droits mais cela débouche rarement ». Et puis à moins d’avoir convoqué un huissier au moment idéal pour le constat, il n’y a aucune validité. J’aurais tendance, comme vous, à vouloir employer la manière forte, mais bon, là aussi je sais que ça se retournerait contre moi. En fait, le plus inquiétant, c’est de se dire que ça fait parti d’un mouvement de fond qui agite la société : l’égoïsme et le sans-gène. Et ça, pour lutter contre…

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