Poutine, ce nouveau Tsar…

On en parle peu (enfin, les médias n’en parlent pas) mais les manifestations contre le tsar de toutes les Russies d’aujourd’hui ne faiblissent pas.

La révolution douce  dont le ruban blanc devient le symbole, persiste, jour après jour, malgré le froid et la neige. Le caractère très particulier de ces manifestations est que celles-ci se déroulent sous le signe de la bonne humeur et de l’ironie maniée à l’encontre du régime.

Dernièrement, les partisans de l’invalidation des élections ont formés une grande chaîne humaine, celle-ci faisant le tour complet de centre historique de Moscou, qui inclut le  Kremlin, lieu de résidence du pouvoir.

Des milliers de personnes, tous âges confondus, hostiles à ce qu’ils nomment des élections truquées, ne désarment pas, bien décidées à faire invalider les dernières élections présidentielles qui ont menées Poutine à la tête de la Russie.

La campagne, qui a vu le candidat Poutine présenté comme l’homme fort grâce à qui l’économie russe et le pays se sont redressés, est loin de faire l’unanimité, curieusement d’ailleurs au sein de la  classe moyenne russe et des étudiants qui ont largement profité des changements  sociétaux de ces dernières années, mais qui, mondialisés et ayant ouverts leur horizon en voyageant à l’étranger, aspirent à une véritable démocratie stable et propre, débarrassée de la corruption qui gangrène leur société.

Sans illusion sur l’effet et la portée de leur manifestation, les Russes tiennent, cependant, à montrer à leurs dirigeants qu’ils n’entendent pas se faire voler leurs aspirations à plus de libertés et de transparences, envoyant ainsi un message à Poutine.

La contre-offensive des proches de Poutine n’a pas tardé, sous la forme d’un grand meeting où celui-ci a harangué ses supporters.

Son élection semble être acquise, tant l’opposition apparaît faible et désorganisée,  mais même dans ce cas-là, il devra compter avec le ressentiment manifesté par l’opposition d’une partie du peuple, notamment celle des classes moyennes russes.