Affaire de l’UIMM: Un des plus gros scandales de la Vème République?

Qui finance les syndicats français ? Cette interrogation fait figure d’épouvantail au sein même de l’actualité politique de notre beau pays. Autant vous avertir tout de suite, personne n’est actuellement en mesure d’y répondre. Cependant, l’affaire dite de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) mettant en cause son président, Denis Gautier-Sauvagnac, tend sérieusement non seulement à alimenter les rumeurs mais aussi à apporter des éléments tendant à mettre en lumière ce qui pourrait être l’un des plus gros scandales de notre république.

A l’origine peut être du scandale figure la loi Waldeck-Rousseau, du nom du ministre de l'intérieur libéral Pierre Waldeck-Rousseau qui la fit voter. Il s’agit en clair d’une loi française votée le 21 mars 1884, la première à autoriser les syndicats en France, en abrogeant la Loi Le Chapelier. Ce qui nous intéresse précisément au sein de ce texte législatif est le fait que son alinéa 5 précise que les organisations syndicales ne sont pas tenues de rendre public leurs comptes.

Ceci est compréhensible compte tenu du contexte social de l’époque, cette opacité du financement syndical étant censée protéger le salarié du patronat en garantissant la discrétion, voire le secret sur son appartenance ou non à tel ou tel syndicat. En effet, en l’absence de chiffres précis traduisant le nombre d’adhérents aux différentes organisations syndicales, mener une étude sur leur financement relève de l’opacité la plus totale et la plus extrême.

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