Ces langues qui médisent

 

A ses yeux ils trouvent qu’ils sont hors d’orbites

A ses lèvres ils reprochent qu’elles sont larges

Et pourtant à mes yeux c’est une déesse faite

A son intelligence ils la croient stupide

Et pourtant dans la douceur de la nuit ses conseils m’assagissent

A sa silhouette ils la jugent difforme et sans charme

Et pourtant à la regarder c’est une statue que je vois

Une sculpture qui me rappelle le génie de Dieu

A sa cuisine ils crachent au passage et médisent

Et pourtant rien n’est plus savoureux sur ma langue

Rien n’est plus doux au toucher que son corps enchanté

Rien n’est plus suave que son parfum aux huiles essentielles

Sa beauté se trouve dans mes yeux qu’elle éblouie

Son charme dans mon esprit qu’elle envahi

A sa voix ils la trouvent nasillarde comme une hyène

Et pourtant à sa mélodie cessent les concerts d’oiseaux

La mère nature intime de faire silence totale

Pour l’entendre la bercer dans une douceur infinie

A sa beauté ils trouveront toujours à redire

Mais rien qui me fera cesser de l’aimer