« L’innocence des musulmans »… la culpabilité des Etats Unis

Jamais de mémoire d’homme le sentiment anti-américain n’a été aussi violent et populaire. 14 minutes de fiction savamment concoctée par d’obscures personnalités pour produire l’effet domino le plus désastreux qui soit.

Pourtant, soucieux de redorer l’image de son pays, le président Obama dans un discours de campagne en 2008 avait prôné plutôt « la force de l’exemple américain » au détriment de « l’exemple de la force » qui semblait être le cheval de bataille de son prédécesseur. Joignant l’acte à la parole à sa prise de pouvoir, il a réussi dans une certaine mesure à se concilier les arabes.

Toute chose qui lui valu de mettre fin à la cavale de Ben Laden. Et dans le tourbillon du printemps arabe, là où Georges Bush n’aurait pas hésité à débarquer des troupes pour chasser les présumés dictateurs comme en Syrie, Barack joue la carte presque sans force de la diplomatie, dans l’espoir que la force des arguments aura raison de celle des armes. Quoi que ses méthodes soient décriées par l’opposition républicaine qui l’accuse notamment de vouloir affaiblir les Etats-Unis, le pays a connu un regain d’estime dans les cœurs de ceux qui l’ont toujours considéré comme un bourreau odieux.

Mais voilà, alors qu’on s’y attendait le moins, les extrémistes sonnent la charge. Le coup est d’autant plus violent que le sujet qui fâche est très sensible. L’islam est une religion qui a un gout prononcé du sacré, et le prophète Mahomet, on ne touche pas à ses cheveux. On ne prononce même pas son non sans le précéder  d’un titre de gloire, expression la plus exaltante de la sainteté du fils d’Allah. Les américains le savent, eux qui combattent sans répit le terrorisme dont les assises sont l’islam dit radical. Les promoteurs de ce film « l’innocence des musulmans » qui met en image un Mahomet enfant bâtard, coureur de jupons irresponsable, homosexuel, pédophile et voleur assoiffé et cupide, savaient très bien où ils mettaient les pieds. Pour nombre de spécialistes, c’est un film de mauvaise qualité technique qui devrait passer inaperçu. On s’tonne donc du tolet qu’il a suscité dans le monde. Une telle observation des choses dénote clairement qu’on perd de vue le message que ce film veut passer, ou plutôt qu’il a réussi a passé. Sa mauvaise qualité technique n’entache en rien la force destructive de sa trame. Toute religion est sacrée, et c’est ce auquel s’accrochent ses adeptes afin de donner une orientation à leur vie. Démolir de la sorte l’image qu’ils ont de leur Dieu et des hommes qu’il a suscités pour leur transmettre la foi d’une espérance meilleure, est un crime. C’est là qu’il faut statuer d’abord, aller au de la de simples condamnations verbales et laisser en liberté des criminels avérés au nom de la liberté d’expression. Les promoteurs de ce film seront-ils poursuivis pour homicide et trouble à l’ordre public ? Bien de personnes sont mortes et non des moindres depuis le déclenchement du scandale, mais les initiateurs vivent tranquillement. Une telle image des Etats unis qui tant à protéger ses concitoyens au mépris des ressentiments des autres les rend coupables quoi qu’ils multiplient des actions pour se désolidariser de l’une des plus grandes illustrations de la  haine envers l’islam. Une haine qui en elle-même traduit la méfiance inculqué au peuple américain envers l’islam depuis des générations en présentant la religion comme une arme idéologique qui fonde  le terrorisme.

Revenant à la récupération faite par les mouvements islamiques ayant appelé à manifester et à s’attaquer aux intérêts américains dans le monde arabe, c’est de bonne guerre car toutes les occasions sont bonnes pour attaquer l’ennemi juré. Les états unis sont accusés par les réseaux terroristes d’exercer une hégémonie injuste sur leurs états. Aussi, s’accrochent-ils à cette guerre sans fin qu’ils jugent sainte pour négocier leur entrée au paradis. C’est avant tout une question transcendante pour eux. Alors il faut leur enlever toute velléité de s’en prendre aux innocent au nom d’une guerre à mon avis stupide. Pour cela, le pays de l’oncle Sam doit revoir ses lois, poser des barrières plus solides à la liberté d’expression afin d’éviter le libertinage dans l’expression qui est à tout point de vue destructrice.