Le registre d’arme à feu a été créé au Canada en 1995.

Il sert de base de données pour noter diverses informations relatives aux armes à feu qui circulent dans le pays .Il sert à faire des recherches en cas d’homicides et sert aussi aux policiers en cas d’interventions diverses dans les domiciles ou envers un individu quelconque. Au début, le coût de ce programme devait être d’environ 5 millions. Malheureusement, en 2006, le coût était passé à plus de 1 milliard de dollars. Au départ, lors de cette même année, toutes les provinces du Canada devaient y participer, mais seulement le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard y avaient participé.

Pourquoi un tel dérapage? Plusieurs erreurs ont été commises depuis 1995. À partir de 1997, plus de 30 permis différents et formulaires sont créés. Ensuite, le système informatique ne répond pas aux demandes et est bientôt engorgé. De plus, il y a 90 % d’erreurs ou d’omissions sur les demandes de permis. Et les formulaires changent plusieurs fois en seulement 3 ans. En 2002, déjà 32 amendements au contrat sont demandés, il faut dire que le centre d’arme à feu a demandé 2000 changements informatiques. Au début, le coût du permis était de 60 $, il a été baissé ensuite à 10 $ et   même été gratuit un certain temps. Le gouvernement a remboursé tous ceux qui avaient dû payer. Ensuite, vinrent des frais de cour, du mauvais matériel, des « bugs » informatiques, etc.…

À deux reprises le gouvernement Harper a voulu faire avorter ce gouffre financier. La deuxième fois, en 2010, le registre a été sauvé par 2 voix, 153 contre 151. Ils voulaient abolir ce programme, car ils avaient l’impression qu’on ne verra jamais la fin et ne voyaient pas vraiment l’utilité de celui-ci. Pourquoi donc ne voyaient-ils pas son utilité? Parce que depuis 2003, seulement 2 % des homicides par armes à feu ont été commis avec une arme à feu enregistré, pourtant depuis 1934, le taux était de 28 %. La plupart des policiers n’approuvent pas l’abandon de ce registre parce qu’ils vont se sentir moins en sécurité, puisqu’avec un DAF (Demande d’arme à feu), ils peuvent savoir s’il y a une arme au domicile visité. Moi je dis qu’à la longue, il va créer des policiers fainéants. Un DAF négatif va dire qu’il n’y a pas d’arme à feu et ils ne seront  plus sur leurs gardes. Pour sa sécurité, un policier se doit d’être aux aguets tout au long de ses interventions. Rappelons qu’en 2007, Daniel Tessier, 42 ans, policier de Laval, a été tué par balle lors d’une intervention antidrogue où un DAF avait été fait avant. Basil Parasiris, le suspect occupant la maison, avait tout de même une arme de poing non enregistrée.