Jugé en 2011 pour faux, usage de faux, dénonciation calomnieuse et recel d’abus de confiance dans l‘Affaire Clearstream, Imad Lahoud avait écopé de trois ans de prison dont 18 mois ferme et 40000 euros d’amende. Mathématicien de formation, Imad s’était fait broyer par son implication dans cette vaste entreprise de calomnie qui ciblait Nicolas Sarkozy avant la présidentielle de 2007 : c’était fastoche, il lui suffisait juste de plaquer le nom de l’ancien président sur quelques listings bancaires et le tour était joué pour éclabousser sa proie en lui faisant perdre ses chances de réélection ! 

Au lieu de se faire oublier après cette affaire pas très reluisante, voilà qu’il réitère et qu’il défraye une certaine chronique. Professeur de maths en prépa au lycée Carnot, il est accusé de « conflit d’intérêts » ; ce qui équivaudrait à dire qu’il inciterait ses élèves à s’inscrire en seconde année à la  prépa privée Intégrale où il enseigne. 

Ses collègues ont fait un tollé de cette histoire qui, soumise au ministère de l’Education, à Vincent Peillon, à l‘inspection générale s‘est soldée par un classement sans suite, après enquête. Mécontents de la tournure des évènements, les professeurs ont persisté, relançant le problème dans le but d’aboutir à une exclusion définitive de Imad Lahoud de l’établissement parisien. 

Les pratiques de ce genre où les professeurs incitent en toute opacité, à vendre une large gamme de leurs services aux élèves sont choses  courantes et prétendre le contraire relève de la mauvaise foi. Il est dur de connaître dans ce cas particulier les véritables tenants et aboutissants de cette histoire mais si d’aventure, la faute clearstreamienne a fait de Imad, aux yeux de certains, une tête à claques, l’a dépossédé à vie de certains critères propres à l’enseignement, ce n‘est pas une raison pour faire des amalgames en laissant croire qu‘il incarne à lui seul, la brebis galleuse d’un lycée, encline à faire ses choux gras de l’exploitation des élèves ! Le rectorat s’est emparé de la question et devrait trancher.  

Aussi dans ce même registre,  un autre franco-libanais, Ziyad Takieddine avait fait la une des journaux pour corruption dans plusieurs Affaires, dont celle de Karachi ; adepte de la destination libyenne,  Ziyad est devenu ce célèbre porteur de valises pleines à craquer de liasses de billets dont le montant pouvait avoisiner les 1,5 millions d’euros. 

A côté de ce genre de personnalités que la voracité fait courir, il en est d’autres dans divers domaines, animées par des flammes de toute autre nature, parmi lesquels Anthony Touma. Dans ce Liban marqué par la guerre, l’attrait pour la chanson, sorte d’échappatoire à la morosité, est hypertrophié. 

Nombreux parmi les jeunes s’y essaient ; alors que bon nombre d’entre eux déchantent vite fait, certains réussissent grâce à leur talent ;  prospèrent quand même, de plus en plus dans le lot gagnant, quantité non négligeable de Nabilla. 

Le plus chanceux de la saison semble être ce fameux Anthony Touma candidat de l‘émission  de TF1," The voice" . Il a osé s’affronter à « je veux chanter pour ceux », une belle parmi les si belles chansons de Michel Berger ! Avant lui, à cette entreprise, certains se sont cassés les dents : Laam en son temps, avait littéralement massacré la chanson. 

Anthony quant à lui, a encore une fois conquis le public, le jury. Ils devaient être nombreux à vibrer au Liban quand il a fredonné  :

« Je veux chanter pour ceux

Qui sont loin de chez eux

Et qui ont dans leurs yeux

Quelque chose qui fait mal

Qui fait mal

Je veux chanter pour ceux

Qu’on oublie peu à peu

Et qui gardent au fond d ‘eux

Quelque chose qui fait mal

Qui fait mal

 Je suis sûre que France Gall a frissonné en écoutant Anthony…

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