Alors que le succès du sommet pour le climat repose en grande partie sur l’engagement des pays en voie de développement, la question du financement du Fonds Vert pour le Climat reste l’objet de nombreuses interrogations, notamment pour l’élue écologiste Anne Souyris. C’est pourquoi, tandis que la directrice générale de l’Agence Française pour le Développement, Anne Paugam, mobilise les institutions financières, le directeur du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, salue la détermination du G20…
Le manque de financement au service du développement durable
Pour le coordinateur exécutif de L’Equatorial Magazine, Yvon Ibata, « la question du financement est au cœur des négociations intergouvernementales sur le climat ». Or le spécialiste des questions climatiques précise en citant les chiffres de la Banque Mondiale que seulement 359 milliards de dollars américains sont actuellement consacrés à « un développement sobre en carbone », une somme qui ne représenterait qu’à peine la moitié des besoins chiffrés par l’institution internationale.
Dans le but d’apporter une solution à ce problème de financement, le Conseil de Paris propose la création d’un fonds vert qui serait géré par les villes. Une initiative qui viendrait alors compléter le Fonds Vert pour le climat des Nations Unies, jugé souvent insuffisant. En effet, la co-présidente des écologistes à la Mairie de Paris, Anne Souyris, rappelle que « le fonds international créé par l’ONU devait être abondé à hauteur de 100 milliards d’euros par an, [or] il ne dispose aujourd’hui que de 10 milliards ».
La mobilisation des acteurs de la finance en France
Pourtant la directrice générale de l’Agence française de développement (AFD) et vice-présidente de l’International development finance club (IDFC), Anne Paugam affirme : « la prise en compte du climat est devenue consubstantielle à notre métier dans la mesure où le changement climatique menace les acquis du développement ». Pour mémoire, en 2013, l’IDFC a consacré 87 milliards de dollars à des projets pour le climat sur les 400 milliards investis dans le courant de l’année.
Enfin, de son côté, l’homme d’affaires Christophe Mazurier a tout de même tenu à saluer les avancées enregistrées lors du G20 de Brisbane. A en croire l’homme d’affaires français, la réunion des chefs d’Etat des plus grandes puissances de la planète a été l’occasion de valider « un plan de financement des actions de lutte contre le réchauffement climatique, en mentionnant explicitement le fond vert de l’ONU ».