Réunis au sein d’une coalition appelée « Séléka », les rebelles centrafricains ont réussi en fin mars dernier à  chasser François Bozizé du pouvoir. Et, au jour d’aujourd’hui, ils s’évertuent tant bien que mal à  mettre sur pied une institution plus ou moins légitime qui conformément aux exigences de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sera chargée de gérer une transition,  qui devrait découlée dans un peu d’un an sur une élection présidentielle libre, transparente, et acceptée de tous.

En fin de semaine dernière, Michel Djotodia (le chef de la Séléka),  a mis sur pied ce qu’il a appelé le Conseil National de la Transition dont il est le président. Une « assemblée »  de 105 personnes,  issues de toutes les composantes de la société centrafricaine (partis politiques, mouvements rebelles, société civile, et diaspora). Ceci, plus de deux semaines après la formation du gouvernement d’union nationale à la tête de quelle se trouve Nicolas Tiangaye.

Avec ces instruments, l’on croyait la Centrafrique sur la bonne voie : que non ! Car depuis quelques jours, le pays vit une insécurité sans précédent. Des simples pillages aux assassinats ciblés en passant par des braquages en série et  autres, les centrafricains vivent à l’heure actuelles un calvaire indescriptible.

Selon des sources concordantes, de violents affrontements auraient couté la vie à  une vingtaine de personnes ce week-end dans  Bangui et sa périphérie. Des attaques que Michel Djotodia a très rapidement attribué aux « nostalgiques » de l’ancien président François Bozizé qui auraient provoqué les troupes de la  Séléka.

Des accusations que refusent de confirmer les populations  de Bangui, qui disent être agressée par les membres de la Séléka. Une radio internationale a d’ailleurs indiqué  hier que des miliciens  de la  Séléka seraient actuellement en train piller les domiciles des civiles, sous le prétexte de récupérer des armes qui s’y cacheraient. Tout ceci, alors que des sources dignes de foi nous révèlent qu’une guerre de religion entre chrétiens et les musulmans serait actuellement en préparation. Ceci, parce que Michel Djotodia, musulman, voudrait instaurer en Centrafrique un Etat islamique où serait pratiquée la Charia.

En effet, dans un document daté du 12 avril 2012 que Libération se serait  procuré, Michel Djotodia aurait dans une correspondance adressée à l’organisation de la Conférence islamique à Djedda, en Arabie Saoudite déploré la stigmatisation dont ferait l’objet les musulmans en Centrafrique, avant d’ajouter «Si Dieu le veut et que nous arrivons à Bangui, nous allons mettre en place un régime islamique afin d’appliquer la charia» ; une déclaration qui fait des frissons au dos !

C’est donc le lieu d’interpeller la communauté internationale, afin qu’elle épargne le peuple centrafricain du syndrome Rwandais !