On sait tous les soucis que rencontrent actuellement les apiculteurs, avec pêle-mêle la disparition des abeilles due à divers facteurs, pesticides, frelon asiatique, varoa, champignons et maladies diverses… ayant un mari apiculteur, je suis aux premières loges, même si je dois dire que nous sommes plutôt épargnés, n’ayant eu aucune perte d’essaim cette saison (et n’ayant pas de champ de colza gorgé de pesticides Monsanto près de chez nous !!!)

 

La survie des abeilles est une nécessité absolue pour l’espèce humaine, mais comme beaucoup d’autres choses, il semblerait que l’Homme, celui qui a paraît-il un grand H et représente l’Humanité, mette beaucoup, beaucoup trop de temps à s’en préoccuper vraiment…

 

Cette semaine, un article a attiré mon attention… Il peut sembler anecdotique, voire amusant! Mais il est aussi symptomatique de l’attitude actuelle des pouvoirs publics face aux graves menaces écologiques de toutes sortes qui pèsent sur nous, et que nous seuls avons engendrés…

 

   

En effet, cette semaine, en faisant leur dernière récolte de la saison,  une douzaine d’apiculteurs de Ribeauvillé dans le Haut-Rhin ont eu l’immense surprise de découvrir sur leur cadre des cellules gorgées de miel… bleu! Une couleur fort inhabituelle, et même inexistante pour ce produit naturel qui peut aller du jaune le plus clair aux couleurs très foncées (sarrazin…), mais certainement pas cette espèce de bleu fort peu ragoûtant…

 

D’abord intrigués, les apiculteurs se sont tournés vers une usine proche, mise en service l’année même par trois agriculteurs locaux, et qui produit du biogaz à partir de déchets organiques et de résidus de l’industrie agro-alimentaire. Or, parmi, ses résidus, je vous le donne en mille? Les fameux bonbons de toutes les couleurs M&M’s, qui sont produits en Alsace, non loin de là, par la multinationale Mars.

 

Les lots traités de ces M&M’s étaient stockés à l’air libre, et les abeilles, au lieu d’aller butiner dans les champs, allaient picorer ces déchets sucrés!

 

Devant le refus de l’entreprise de préciser si les déchets en question sont d’origine naturelle ou chimique (je pense que c’est un secret de polichinelle…), les apiculteurs sont inquiets de l’avenir de leurs essaims, seul l’avenir dira si elles sont en bonne santé.

 

Le miel, quant à lui, même s’il conserve un goût de miel intact, est totalement invendable et a été détruit. De plus, toutes les hausses étant "infectées", les apiculteurs concernés sont contraints de détruire et remplacer toutes leurs ruches, ce qui représente un budget conséquent.

 

Les déchets de M&M’s seront dès lors traités sous abri pour que les abeilles locales ne puissent plus y accéder.