Au nom de l’amitié indéfectible qui l’unissait à Hugo Chavez, Ahmadinejad n’a délégué personne à l‘heure des condoléances. Il a fait le déplacement vers Caracas ; devant Eléna Frias, la mère du feu commandante, il a dû craquer de tristesse. 

 

Oubliant la réserve de rigueur, il a laissé libre cours à son émotion : joue contre joue, main dans la main, Ahmadinejad et Elena ont partagé, le temps de "l’étreinte", leur détresse. Normalement, le président iranien aurait dû juste s’incliner devant la dame, le contact physique étant prohibé, selon les ayatollahs ! Heureusement que le naturel revient de temps en temps au galop pour donner plus d’humanité aux rapports humains. Pour rompre le caractère glacial que certains s’obstinent à lui conférer de manière farfelue.

 

Et aux gardiens de ladite bonne conduite en société de se répandre, de manière tonitruante en critiques, sur l’attitude du chef de l’Etat : « embrassade haram », « comportement indigne », etc. On peut comprendre et respecter le choix délibéré fait par certains d’adopter un comportement rigide où, même serrer chaleureusement une main du sexe opposé, serait banni. Mais de là à condamner à grands coups de trompette,  un geste banal, en faisant prévaloir l’ordre religieux ; aller jusqu’à clouer au pilori le fauteur…

 

Pour faire avaler l’amère pilule, au goût de certains, Mohammad Reza Mirtajedini, le député, présent à l’heure des faits qui sont reprochés à Ahmadinejad, met un bémol sur la situation : l’inculpé n’a pas véritablement embrassé la mère de son ami !

 

A croire qu’une mouche a piqué le président iranien qui a multiplié les gaffes : au moment où il aurait rédigé sa lettre de condoléances figurant sur son blog qui aussi lui attire des foudres, il y serait allé fort dans ses envolées : plaçant le défunt au rang de Jésus-Christ et l’imam Mohammad Al Mahdi, il lui a souhaité, sans doute par simple  habitude de souhaiter de bonnes chose, de ressusciter ! Et de tels propos qui jettent l’anathème sur la sacralité n’ont pas manqué de faire bondir de colère nos pointilleux d’esprit ! Et de peur que les faibles d’esprit ne se laissent corrompre par de tels propos, les responsables ont dénoncé avec force arguments. Heureusement que le ridicule ne tue point !