Après la critique Française, Washington laisse tomber la demande de paiement, the «Walls Street Journal».
Peu d’informations dans les médias Français sur une demande de paiement d’une facture de 20 millions de $ (15 millions d’euros) pour le prêt de gros porteurs Américains C-17 de l’US Air Force dans le transport de troupes, aller et retour, pour l’intervention au Mali. On savait que l’administration Obama avait des difficultés de trésorerie, mais pas au point de nous faire payer leur aide dans le combat contre le terrorisme Islamique. On comprend l’étonnement des autorités Françaises recevant cette facture, outre ce point, ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère plaçant l’heure de vol à 50.000 $ ! Ce fut un refus tout net.
Le Walls Street Journal du 20janvier, sous les plumes de David Gautier-Villars à Paris et Adam Entous à Washington, écrivent, que la France est de plus en plus indignée par le fait que le soutien d’Obama est limité, malgré les vociférations des Français de ne pas voir les États-Unis s’engager plus contre Al-Qaïda, mais aussi, par cette demande de paiement des vols de transport de troupes par les gros avions Américains.
Sous cette pression, le Pentagone annonça dimanche 20 janvier qu’il renonçait au remboursement de ces vols.
Les Américains qui sont nos alliés de longue date n’ont pas aimé. Pour eux, ils apportent déjà une aide inestimable de renseignements, d’autant qu’ils n’ont pas pris position, à la demande de la France, sur les avions ravitailleurs. Ils estimèrent que la France possédant une vieille flotte de petits bateaux citernes, qui, tenus à distance, seraient utiles pour ravitailler en combustible les avions pendant le temps de cette guerre. Cette position des États-Unis s’expliquait, par le fait, que nous sommes allés aider les Maliens, certes sur leur demande express, mais sans leur avis, et que, maintenant, nous sollicitons leur aide, sans vouloir la payer. En d’autres termes puisque nous faisons cette petite guerre, nous devons en assumer les contraintes.
Cette position Américaine était du 20 janvier, depuis, elle s’est largement assouplie puisque l’administration Obama a finalement décidé d’associer des avions ravitailleurs en soutien aux appareils Français engagés dans l’opération Serval. En fait, d’après Zone Militaire du 27 janvier, se référant au Los Angeles Times, le Pentagone et le département d’État étaient favorables à une aide accrue en faveur de l’opération Française, mais la Maison Blanche, en revanche, se voulant plus prudente, estimait que les intérêts Américains n’étaient pas menacés par Al Qaïda. En outre, les risques qu’une telle aide pouvait induire indirectement les États-Unis en une posture de co-belligérants. Grâce à la France les troupes Américaines ne seraient donc pas nécessaires au Mali.
Mais, selon une porte parole de François Hollande, les efforts communs ainsi que le partage des informations est essentiel à la détection des terroristes dans le désert, ce fait serait à l’origine du changement d’attitude des États-Unis.
(Pour faire des frappes ciblées il faut de la vision, donc de la détection, le désert est vaste. Nos soldats nomadisés sont autonomes 15 jours et sur données des drônes ils pointent les cibles au laser ce qui guide les missiles).
Il faut se rappeler, que lors de la guerre de Libye enclenchée par Nicolas Sarkozy, le président Obama voulait retirer ses avions bombardiers et ce ne fut qu’à la suite de l’intervention fougueuse de Nicolas Sarkozy, fin mars 2011, que les Américains, maintinrent leurs bombardiers.
L’attitude de François Hollande fut plus diplomatique d’autant plus que la prise d’otages dans le sud Algérien à In Amënas ou trois otages Américains furent tués, montra bien que c’est un combat qui implique des moyens de repérages pour suivre dans ce vaste désert les mouvements des terroristes. De plus, la chasse au chef islamiste Mokhtar Belmokhar, est cruciale, pour l’équilibre en Afrique de l’Ouest. «Il n’y aura pas de sanctuaire pour les terroristes, ceux qui attaquent notre pays n’auront aucun endroit où se cacher… ni en Algérie, ni en Afrique du Nord, nulle part», avait réagi Leon Panetta, le secrétaire à la Défense.
Les planificateurs du Pentagone se posèrent donc la question des pistes de l’aéroport de Bamako pour gérer les avions C-17 ou, si ces avions devaient atterrir en dehors du Mali pour ensuite transporter les troupes avec des avions plus petits. La demande Française portait sur le transport d’un bataillon d’infanterie de 500 à 600 soldats avec leurs véhicules et équipements. A la suite de cela, le secrétaire Américain informa le ministre de la défense Le Drian que le commandement militaire Américain, pour l’Afrique, «soutiendra l’armée Française en conduisant des missions de ravitaillement en vol pendant la poursuite des opérations au Mali», selon, un communiqué du Pentagone.
Le problème du Sahel est depuis longtemps une préoccupation des États-Unis. Déjà, en 2004, Georges W.Bush avait lancé l’initiative Pana- sahélienne d’une guerre globale contre le terrorisme en mettant en place des forces spéciales dans plusieurs pays de la région. Barrak Obama paracheva cette mise en place par un commandement Africom opérationnel en 2008, doublée d’un programme de formation d’armées locales. Après l’attaque contre le consulat Américain à Benghazi, puis la récente prise d’otages en Algérie, où trois Américains trouvèrent la mort.
On sait que la France ne dispose pas d’une flotte d’avions de transport suffisante en gros porteurs pour ses propres soldats, il faut aussi acheminer les troupes des pays Africains qui sont censées former une coalition pour intervenir au Mali. Le problème est que l’alliance Economic Community of West African States, CEDAO en Français, qui rassemble les États africains n’a pas non plus les moyens de payer pour cette intervention. Il faudra donc que plusieurs pays, y compris Européens, participent financièrement à cette guerre.
Pour Laurent Fabius, il est vital qu’un nombre maximal de pays dans le monde entier contribuent, à l’effort. Il annonça qu’une conférence des donateurs est prévue dans la capitale Éthiopienne Addis Abeba le 29 janvier. Le Ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle répondit à l’appel, promettant une aide supplémentaire, sans indiquer son montant. Les troupes Africaines qui ont besoin d’aide financière, l’exprimèrent pendant cette conférence des donateurs, l’Allemagne ayant déjà indiquée qu’elle assumerait ses responsabilités, écrivait-il dans le journal du dimanche Bild am Sonntag. Jusqu’à maintenant, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas ont offert de l’assistance, mais pas de combattants.
La France s’est engagée à une aide de 47 millions d’euros qui s’ajoutent au coup de l’opération militaire Française. L’argent récolté a pour but de financer une force Africaine «Misma» destinée à épauler, puis prendre le relais de la France. Le coût estimé est de 460 millions de $, et déjà 455, 53 millions ont été récoltés en cash selon l’Union Africaine.
Tombouctou fut repris par la coalition Franco-malienne le lundi 28 janvier, après que la ville de Gao fut elle aussi reprise, ainsi que Kindal, plus au Nord. Actuellement les troupes Franco-tchadiennes, sont près de la frontière Algérienne. Il n’y eut aucun combat, on ne voit aucun cadavre, les terroristes préférèrent s’enfuir vers le Haut Mali dans les montagnes les rendant moins vulnérables.
Concernant nos otages rien n’est résolu, et une rançon de 17 millions d’euros aurait été donnée pour la libération des otages d’Areva enlevés au Niger en 2010.
Ce ne peut être que par la contrainte que nous réussirons à les libérer. La mission Française n’est donc pas terminée, puisqu’il s’agit que les forces Françaises et Maliennes soient épaulées pour tenir un front étanche, si tant est qu’il soit possible de le rendre étanche, voir, La droite attaque sur le Mali pour entacher l’action de François Hollande. Même dans cette éventualité, on ne voit pas possible de maintenir des forces Européennes et Africaines aussi longtemps qu’il faudrait, sans que le Mali assure de lui même sa sécurité. C’est donc par une armée Africaine la Misma, opérationnelle qui prendra le relais, ce qui implique qu’elle puisse avoir les moyens pour assurer la sécurité du Mali, et de la région.
Depuis, il y eu la visite de Joe Biden à l’Élysée le lundi 04 février. Outre le fait que la France fut félicitée pour la qualité et la rapidité de son intervention, François Hollande félicita les États-Unis pour leur soutien. Il fut, de plus, convenu de mettre en place une force Africaine au Mali sous l’autorité de l’ONU. C’est une opération de maintien de la paix déclara François Hollande.
Résumé de la situation à ce jour, concise et objective, espérons que cette opération ne dure pas trop longtemps et qu' »elle se déroule sans accroc »
On peut compléter cette analyse par la lecture du Monde diplomatique
http://www.monde-diplomatique.fr/recherche?s=Mali
et en particulier se poser la question de l’imbroglio « économique » dû au commerce de la drogue dans cette plaque tournante…
Il n’y a pas de petit profit !
Bonjour à tous,
[b]zelectron[/b], sans accro, heu, pas sûr ! Les terroristes kamikazes font leur apparition. C’est leur dernière chance,tuer !
[b]carmenchita[/b] , il y a de la drogue partout et en particulier chez les terroristes, c’est de l’argent pour eux, c’est leur fond de commerce.
[b]Quidam[/b], il n’y a surtout pas de cadeaux.
Bien à vous,
Anido