Au lendemain de sa libération, le journaliste italien Daniele Mastrogiacomo délivre les détails de ses quinze jours passés aux mains des talibans. Une descente dans l'horreur, ou au nom d'un dieu, on commet les pires exactions …

" Je peux le voir encore … le chef (taliban) a rendu la sentence au nom de … l'Islam , il prétendait que nous étions tous des espions et que nous devions mourir " …

L'ex-otage livre un récit effroyable de ses quinze jours aux mains des talibans afghans. Dans les colonnes de son journal, la Répubblica, le reporter raconte notamment avoir été enchainé et avoir dormi dans les grottes : une captivité marquée par l'éxécution de son chauffeur afhgan, décapité par ses ravisseurs …

" Le traducteur pleure, je ne comprend pas, je lui demande ce qu'ils ont dit et lui, en larmes, me déclare : ils vont nous tuer " …

Quatre jeunes hommes hommes saisissent le chauffeur et lui mettent le visage dans le sable; Ils lui tranchent la gorge et continuent jusqu'a séparer la tête du corps ! Il n'a pas pu dire un seul mot. Ils nettoient le couteau sur sa tunique et attachent la tête coupée au corps, puis l'emportent à la riviére et l'y jettent …

Au-dela de l'émotion suscitée par ce récit, la mort du chauffeur provoque la colére de ses proches. A Laskhar Gah, capitale de la province d'Helmand, 200 afghans en colére ont accusé le président Hamid Karzai et le gouvernement d'avoir assuré la libération du reporter, en échange de la libération de cinq chefs afghans, tout en se désintéréssant du sort de leurs propres citoyens, retenus en otage, dont l'interpréte du journaliste, Adjmal Nashhband, qui serait toujours aux mains des talibans …