Le rapport d’enquête du syndicat des pilotes d’Air France relève plusieurs points qui pourraient avoir causé la perte du vol Rio-Paris.

Premier point, selon lui, sans la panne des sondes Pitot, il n’y aurait pas eu d’accident. Ces sondes chargées d’indiquer au pilote la vitesse de l’avion auraient envoyé des informations fausses à cause du givre. Le rapport remet en cause la thèse officielle du bureau d’enquête et d’analyse et dénonce une série de négligences. De nombreux mémos internes auraient en effet constaté depuis plusieurs années les défaillances des sondes Pitot.

Deuxième point relevé par le rapport, les pilotes ne seraient pas assez formés en simulateur à ce type d’accident et la procédure d’urgence définie par Airbus serait, je cite, «au mieux confuse au pire dangereuse». Cette procédure que les pilotes doivent appliquer en cas de panne des appareils mettrait trop l’accent sur la réparation de la panne au mépris des sensations de vol. En d’autres termes, l’équipage devrait faire davantage de pilotage et moins d’informatique.

Dernière défaillance, selon le rapport du syndicat, l’équipage n’aurait pas disposé des informations météo qui lui auraient permis d’éviter les turbulences en empruntant une autre route plus sûre.

Face à ces accusations, Air France sur son site Internet déclare que la route retenue respectait l’ensemble des procédures. Airbus, quant à lui, réserve ses réponses détaillées aux enquêteurs.