Autrefois, la drogue était un médicament dont le dosage et la prescription étaient contrôlés.

Aujourd’hui, le mode de consommation ainsi que les produits ont évolué, et surtout, présentent des risques nouveaux et majeurs.

 

 

Les professionnels de la santé aujourd’hui ne parlent plus de « drogue », mais de substances psychoactives, qui rassemblent les produits qui agissent sur le cerveau et qui ont pour conséquence de modifier l’activité cérébrale, les sensations, le comportement et qui provoquent des effets somatiques. Les substances psychoactives ont une action sur la dopamine qui active le circuit de la récompense.

La prise répétée de drogue modifie à long terme la façon dont notre cerveau perçoit l’origine de ses satisfactions et perturbe notre recherche du plaisir. Elle modifie également la conscience que nous avons de notre environnement et de nous même.

L’addiction est la relation de dépendance plus ou moins aliénante pour l’individu, plus ou moins acceptée, voir totalement rejetée par l’environnement social de ce dernier à l’égard :

<d’un produit (tabac, alcool, cannabis, cocaïne, médicaments)

<d’une pratique (jeu, achat, internet, sexe)

 

Personne ne connait avant de consommer un produit comment il va réagir, les risques qu’il prend et les risques de devenir dépendant.

 

La dépendance psychique entraine une sensation de malaise, d’angoisse allant jusqu’à la dépression. La consommation du produit vise à réduire ce malaise. Malheureusement, l’organisme s’habitue, et il faudra des doses de plus en plus fortes pour obtenir les mêmes effets.

 

Beaucoup de choses ont changé depuis quelques années, qui bouleversent complètement tout ce qui touche à l’addiction.

 

Si on prend l’exemple du cannabis, on peut remarquer que le taux de concentration en THC (  

delta-9-tétrahydrocannabinol) a augmenté en 30 ans. Ce dernier est passé de 3% il y a 20 ans à des taux atteignant jusque 40% aujourd’hui !

Qu’est ce qui a fait ce changement ?? : La principale réponse est l’utilisation de la culture transgénique pour les plants de cannabis.

Les producteurs, pour attirer le client, et notamment une clientèle de plus en plus jeune et se féminisant créent même du cannabis à différentes odeurs, différents gouts (fruité par exemple).

 

Les prix de toutes les drogues sont en baisse car cela est très lucratif, et on en trouve de plus en plus sur le marché.

Les données nationales donnent cet exemple de prix :

 

– Entre 5 et 10 euros le gramme pour l’herbe et 15 euros pour le shit.

– L’ecstasy coute entre 5 et 15 euros le cachet alors que le cout de production est de 0,15 euros. Rappelons que les cachets d’ecstasy ne contiennent pas toujours de MDMA (substance active), et sont parfois composés de n’importe quoi comme des mélanges de lessive et de mort au rat !! Sur les Rave et dans les festivals, des associations proposent aux jeunes de tester la composition de leur cachet avant la prise afin d’éviter un accident (aux conséquences souvent très graves et irréversibles…)

– La consommation de l’héroïne est aussi en augmentation vu le prix toujours baissant du produit : elle concerne 1% de la population.

1kg d’héroïne quand elle sort du labo vaut 4000 euros, elle reviendra à 375000 euros lorsqu’elle sera vendue à Paris. Elle sera coupée 8 fois entre le labo et sa vente dans la rue. Et là est le danger, car pour qu’elle pèse le plus possible, les revendeurs la coupe avec toute sorte de produit allant de détergent ménager à des minuscules morceaux de verre…

C’est le même phénomène pour le cannabis ou la cocaïne. Les Urgences des hôpitaux voient régulièrement arriver des personnes ayant des perforations graves des fosses nasales, ou pires, des perforations des poumons….

 

Les spécialistes des addictions (CIRDD), explique que leur crainte est, vu la baisse des prix, que la drogue de demain soit la cocaïne.

La cocaïne est composée de feuille de cocaïer mélangée à du kérosène.

1 de ses dérivés est le crack qui est très dangereux puisqu’on en devient dépendant dès la première prise, et son «  flash » si mystérieux.

En 2005, 3,3% des jeunes de 17 ans ont expérimenté la cocaïne. En 2010 ce chiffre atteint 15%. Le prix du gramme est passé de 200 euros à 40 euros environ.

Un des grands risques médical de la cocaïne est le double risque de contracter SIDA et hépatites avec l’échange de paille.

 

Au-delà des risques de délinquance, de dérive sociale et médicale, c’est la psychiatrie qui est de plus en plus inquiète :

 Le développement de maladies psychiatriques comme la schizophrénie et des délires graves ont un lien direct avec la prise de cannabis, héroïne ou autres substances psychoactives.

De plus, on a constaté que 50% des patients schizophrènes utilisent des drogues et/ou de l’alcool. Leur camisole chimique les abrutit tellement que pour eux prendre un opiacé leur permet d’ « être normal ».

 

D’où l’importance d’informer le plus possible les usagers de substances psychoactives des nombreux risques, mais aussi et surtout de faire de la prévention auprès des jeunes et de leurs parents.