Un plan pour encadrer les faillites bancaires

La Commission Européenne (CE) a dévoilé des propositions ce mercredi pour traiter au mieux les dossiers des banques en faillite. Le principal objectif de ces propositions est d’obliger les créanciers obligataires à assumer une partie de leurs pertes en cas de faillite afin de protéger l’argent du contribuable. C’est une premier pas vers une union bancaire européenne, une idée que soutient très fortement le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) mais qui se heurte au refus de nombreux pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, mais aussi des banques elles-mêmes. Cette union reposerait sur trois piliers : une surveillance centralisée, un fond de démantèlement, et mécanisme européen de garantie de dépôt. C’est sur ce dernier point qu’il n’y a pas de consensus. Les banques, en particulier les banques allemandes, ne souhaitent pas payer un prélèvement d’1% sur les dépôts pour soutenir d’autres banques en difficulté. De son coté, la Grande-Bretagne ne souhaite pas d’un contrôle renforcé de ses services financiers qui représentent un dixième de son économie. La CE espère que ce rapprochement entre les différents mécanismes nationaux de démantèlement sera le premier pas vers un fond unique de liquidation, permettant soit le liquider, soit de préserver une partie des actifs d’une banque en faillite. Un tel plan ne résoudra pas les problèmes que connaît actuellement l’Espagne puisqu’il ne verrait le jour qu’en 2014 au mieux. Mais il permettrait d’éviter de laisser partir une banque à la dérive, comme cela a été le cas avec Dexia. Concernant cette dernière, un accord franco-belge a été annoncé aujourd’hui pour relever le montant des garanties de 45 à 55 milliards d’euros pour couvrir les besoins de financement de l’établissement en cours de démantèlement. 

La BCE appelle au sens de la responsabilité

La BCE n’a pas vocation à aider systématiquement une banque ou un pays en dérive, ni à compenser l’inaction d’autres institutions, voilà en substance ce qu’à déclaré son président, Mario Draghi. Son principal taux directeur n’a pas été modifié et reste à 1%. Certains opérateurs de marché mais aussi certains gouvernements, en particulier celui de l’Espagne, espéraient des signes forts de soutien de la part de la BCE. Une nouvelle opération de refinancement à long terme ou la reprise d’achats d’obligations souveraines étaient autant de solutions envisagées.Au lieu de cela, Mario Draghi a revu à la baisse les prévisions de croissance pour 2013. En mars, la BCE prévoyait 0 à 2,2% de croissance du PIB, elle ne prévoit plus que 0 à 2%. Pour 2012, les prévisions restent inchangées : elle table sur -0,5 à +0,3%. De plus, Mario Draghi a clairement annoncé qu’il n’y aurait pas de troisième injection de liquidités (LTRO). Les deux premières, effectuées en décembre et février dernier, avaient permis de prêter 1 000 milliards de liquidités aux banques de la zone euro. Le but était de permettre aux banques d’atteindre leurs objectifs de financement, de rassurer les investisseurs, et de raviver l’activité de crédit. Pour le président de la BCE, il est maintenant temps de voir les effets. En revanche, il a aussi affirmé, lors de la même conférence de presse ce mercredi, que la BCE allait continuer, jusqu’au 15 janvier 2013, de fournir aux banques de la zone euro toutes les liquidités qu’elles demandent dans le cadre de ses opérations de refinancement. 

 

Le Nasdaq devrait indemniser les investisseurs

L’introduction en bourse ratée de Facebook est en partie expliquée par les couacs techniques dont le Nasdaq est responsable. Les premières cotisations, retardées de plus de 30 minutes, montrent que le Nasdaq n’a pas réussi à faire face à la demande. Certains opérateurs qui avaient donné des ordres d’annulation ou de modification n’ont pas vu leur demande confirmée. Les investisseurs réclament réparation. On parle d’une indemnisation de l’ordre de 100 millions de dollars. Le Nasdaq n’a pour l’instant prévu qu’une enveloppe de 13 millions de dollars.