Chômage au plus haut en zone euro

Le chômage en zone euro a atteint un plus haut historique au mois de juin et s’élève à 11,2% de la population active, autrement dit le même taux qu’en mai. 123 000 personnes ont perdu leur travail en juin. Parallèlement, les prix ont augmenté de 2,4% au mois de juillet en rythme annuel, c’est supérieur à l’objectif de 2% fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE). Même le marché du travail allemand ressent les effets de la crise. Le taux de chômage en Allemagne reste le même au deuxième trimestre qu’au premier, soit 6,8% de la population active, mais le nombre de personnes sans emploi a augmenté pour le quatrième mois consécutif,avec une hausse de 7 000 pour le mois de juin. Outr-Rhin, plusieurs entreprises ont annoncé des restructurations, mêlant suppressions d’emplois, gel des embauches ou réduction du nombre d’heures travaillées. 

Action de la BCE : les réticences de l’Allemagne

Pour réduire les taux d’emprunt espagnols et italiens notamment, la BCE et les gouvernements visent une action concertée. Dans un premier temps, le FESF achèterait de la dette sur le marché primaire. Ensuite, la BCE prendrait le relais en réactivant son programme de rachats d’actifs sur le marché secondaire. L’Allemagne estime que l’institution de Francfort dépasse son rôle et que ces actions reviennent à financer directement les Etats, ce que ses statuts lui interdisent. Surtout, les Allemands en ont marre de payer pour les autres. Or,l’aval del’Allemagne est prépondérant. Les participations au fonds sont basées sur les contributions des banques centrales nationales à la BCE qui sont elles-même indexées sur la population et le PIB. Or, l’Allemagne est la première puissance économique de la zone euro et le pays le plus peuplé. Par conséquent, il est le premier contributeur du FESF, à hauteur de 27% des garanties, soit 211 milliards d’euros sur les 780 milliards d’euros au total. Ces garanties apportées par l’ensemble des Etats membres permettent au fonds d’emprunter à des taux préférentiels sur les marchés. Sa capacité de prêt s’élève à 440 milliards d’euros. 

 

Alpha Bank intéressée par Emporiki ?

Le Crédit Agricole a peut-être trouvé preneur pour sa filiale grecque Emporiki. Alpha Bank aurait formulé une offre dont le montant n’est pas encore connu. Depuis 2006, Emporiki a fait perdre de l’ordre de 10 milliards d’euros à la banque française et 5 de plus pourraient bientôt peser sur ses finances. Sur ces 5 milliards, 4,5 sont imputables aux crédits accordés par le Crédit Agricole à Emporiki. On ne sait pas si Alpha Bank acceptera de reprendre cette ligne de crédits. Une incertitude qui a participé à la baisse du cours du Crédit Agricole au CAC40. Ce dernier a perdu 2,46% ce mardi.

 

L’immobilier se porte toujours mal

Les prix de l’immobilier sont souvent à la une de l’actualité. Le manque de logements en est l’une des causes. Seulement voilà, 69 000 logements neufs ont été construits au deuxième trimestre, soit une baisse de 14% par rapport à la même période l’année dernière. Cette baisse vient après deux chutes de 20 et 22,5% les trimestres précédents, et les chiffres ne poussent pas à l’optimisme. Pour l’ensemble de l’année 2012, 320 000 mises en chantier devraient être comptabilisées, contre 380 000 en 2011. En 2013, cela devrait être encore moins. Ce qui devrait peser sur les prix de l’immobilier, l’emploi et par conséquent, le PIB.