Compétitivité : et si les salariés n’avaient pas le choix !

 

Le contexte actuel de crise en France comme dans de nombreux pays européens, obligent les entreprises à jouer la carte de la rigueur et de la flexibilité pour devenir plus compétitives. Elles mettent le plus souvent les salariés face à un choix crucial, celui d’accepter de faire certaines concessions sur leurs acquis sociaux, de façon à éviter la fermeture d’entreprises en France. Face à une telle pression les salariés n’ont pas vraiment le choix.

L’entreprise Renault vient dernièrement, de faire cette annonce aux organisations syndicales du groupe, en leur demandant de signer dans les mois à venir un accord de compétitivité permettant une plus grande flexibilité du temps de travail, des horaires,  de  la mobilité et surtout en matière de salaire.

Ainsi, pourquoi ne pas demander aux salariés, de travailler moins ou même de prendre des congés sans solde pour pouvoir sauver des emplois en période difficile, geler leurs salaires pour faire face à une conjoncture économique de crise, développer la mobilité des salariés entre les différents établissements d’un groupe. La pilule risque d’être dure à avaler, mais compte tenu du contexte économique, il n’y aura peut-.être pas d’autres choix possibles pour sécuriser et sauver l’emploi des entreprises industrielles françaises, dans les années à venir.

Un récent sondage réalisé pour le Centre d’Etudes Supérieures, Industrielles (CESI), laisse apparaître que la majorité des salariés seraient disposés à faire un certain nombre de concessions pour éviter un plan social dans leur entreprise, à condition que cela ne concerne pas une baisse de leur salaire.

Un tel constat prouve que dans le contexte économique très difficile que nous connaissons, la peur du chômage est très importante et que les salariés sont prêts à faire certains sacrifices à condition que les avantages soient mutuels et que les patrons respectent aussi leurs engagements.

Tout doit se mettre en place clairement dans le cadre de négociations entre les partenaires sociaux avec l’objectif primordial de partager les efforts entre tous ; pas question de tout faire supporter aux salariés, ou de leur faire miroiter des garanties qui ne seront pas tenues.

Pour l’instant, rien n’est gagné d’avance et si chacun reste sur ses positions, on risque d’assister à un bras de fer préjudiciable pour notre économie.

 

5 réflexions sur « Compétitivité : et si les salariés n’avaient pas le choix ! »

  1. [b]Si je me souviens bien ,quoi que vu mon âge je peux me tromper ,ce scénario à déjà été utilisé par quelques entreprises (Boch ,continental ,et autres) pour le résultat que l’on connaît ,à savoir fermeture de ces sites mal grès le sacrifice des salariés.
    Le chantage des grosses entreprises n’est pas fait pour la protection de l’emploie mais pour les dividendes des actionnaires.
    Demain il sera demandé aux salariés de bien vouloir travailler gratuitement pour que ces actionnaires puissent vivre de leurs rentes.
    La même logique est inscrite sur les tablettes des états Européens en ce qui concerne les pensions de retraite ,l’accès aux soins et autres droits que nos pères avaient acquit de haute lutte. [/b]

  2. Renault au niveau de la France cherche à diminuer le coût de sa main d’oeuvre en France. Un ouvrier Renault c’est 50.000 euros/an, ses voitures fabriquées en Espagne c’est 35.000 euros/an l’ouvrier. (Voir presse spécialisée en économmie ces derniers jours).

    Faut-il aussi développer cela encore à la baise en parlant des pays non européens ou Renault se trouve ?

    La crise n’est pas une crise, c’est une phase de redistribution totale du travail qui s’annonce sociologiquement et que ne veulent pas reconnaître ni les politiques ni les affairistes comptables, alors ce sera un éclatement de toute la société occidentale.

    Le principe est le même depuis l’industrialisation en occident depuis plus 150 ans avec l’évolution de la production mécanisé qui réduit le nombre de main d’oeuvre malgré une démographie qui monte. Le partage doit se faire au niveau du temps de travail, mais difficile d’appliquer ceci maintenant, il aurait fallu le faire dans les années 70 avec l’arrivée du chômage. Faute de cela les pays émergeants, ont rattrapé l’occident (ils avaient droit aussi à ce développement avec les mêmes erreurs, ils n’assureront jamais le plein emploi chez eux…)

    PH

  3. Enfin un vrai gouvernement de droite pour ce pays, les gaullistes sociaux chiraco sarkoziens ont mené le pays et ses entreprises au bord du gouffre !
    Enfin les entrepreneurs sont satisfaits…
    Reste juste à abolir les élections, ou à expliquer aux français pourquoi le PS va faire la politique d’ Alain Madelin et la rigueur de Juppé 1995.

  4. Mais a-t-on vraiment le choix ? Bien sur que non ! Compétitivité ou pas, pour conserver nos emplois, il faut faire des concessions. Je ne vois là rien d’extraordinaire, la vie n’est pas un « long fleuve tranquille ». Qui ne fait pas de concession ? Bien sur, il faut discuter entre partenaire des conditions, car les uns on besoin des autres, et ne pas attendre que la situation se dégrade sans rien faire, sous prétextes fallacieux !

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