Le contexte actuel de crise en France comme dans de nombreux pays européens, obligent les entreprises à jouer la carte de la rigueur et de la flexibilité pour devenir plus compétitives. Elles mettent le plus souvent les salariés face à un choix crucial, celui d’accepter de faire certaines concessions sur leurs acquis sociaux, de façon à éviter la fermeture d’entreprises en France. Face à une telle pression les salariés n’ont pas vraiment le choix.

L’entreprise Renault vient dernièrement, de faire cette annonce aux organisations syndicales du groupe, en leur demandant de signer dans les mois à venir un accord de compétitivité permettant une plus grande flexibilité du temps de travail, des horaires,  de  la mobilité et surtout en matière de salaire.

Ainsi, pourquoi ne pas demander aux salariés, de travailler moins ou même de prendre des congés sans solde pour pouvoir sauver des emplois en période difficile, geler leurs salaires pour faire face à une conjoncture économique de crise, développer la mobilité des salariés entre les différents établissements d’un groupe. La pilule risque d’être dure à avaler, mais compte tenu du contexte économique, il n’y aura peut-.être pas d’autres choix possibles pour sécuriser et sauver l’emploi des entreprises industrielles françaises, dans les années à venir.

Un récent sondage réalisé pour le Centre d’Etudes Supérieures, Industrielles (CESI), laisse apparaître que la majorité des salariés seraient disposés à faire un certain nombre de concessions pour éviter un plan social dans leur entreprise, à condition que cela ne concerne pas une baisse de leur salaire.

Un tel constat prouve que dans le contexte économique très difficile que nous connaissons, la peur du chômage est très importante et que les salariés sont prêts à faire certains sacrifices à condition que les avantages soient mutuels et que les patrons respectent aussi leurs engagements.

Tout doit se mettre en place clairement dans le cadre de négociations entre les partenaires sociaux avec l’objectif primordial de partager les efforts entre tous ; pas question de tout faire supporter aux salariés, ou de leur faire miroiter des garanties qui ne seront pas tenues.

Pour l’instant, rien n’est gagné d’avance et si chacun reste sur ses positions, on risque d’assister à un bras de fer préjudiciable pour notre économie.