Les euro-obligations au coeur des discussions 

Les euro-obligations reviennent petit à petit sur le devant de la scène et ce sera le principal sujet de discussion lors du prochain sommet de la zone euro qui se tient mercredi à Bruxelles. De hauts responsables américains ont indiqué que c’est le nouveau président français, François Hollande, qui a remis le sujet sur la table au moment où les dirigeants parlaient de la crise de la zone euro. Le président du conseil italien, Mario Monti, son homologue espagnol, Mariano Rajoy, mais aussi et surtout la Commission Européenne y sont favorables. De nombreux économistes et autres responsables politiques pensent qu’il s’agit d’un outil intéressant pour redonner la confiance aux investisseurs. Ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne. A la base, rappelons qu’une euro-obligation est une obligation émise dans une autre monnaie que l’établissement émetteur. Par exemple, une obligation libellée en dollar par une banque anglaise. Dans l’actualité, on part d’euro-obligation comme le projet d’émissions d’obligations de dette souveraine par l’ensemble des pays de la zone euro, dans le but de mutualiser les dettes et donc les risques, et pour éviter la spéculation sur les dettes des pays en difficulté. Concrètement, cela permettrait aux pays qui empruntent cher sur les marchés à emprunter à un taux plus abordable. Mais évidemment, les pays qui empruntent à des conditions excellentes, comme l’Allemagne, sont opposés à cette idée. Mais Hollande le martelle : il ne veut pas que ces euro-obligations servent à payer les dettes mais servent plutôt à financer des projets d’avenir et donc la croissance.

L’Allemagne pourrait changer de lignée si jamais les conditions budgétaires nécessaires des pays participants étaient réunies.  

L’encadrement des loyers, oui mais comment ? 

C’est le premier gros dossier que devra se coltiner Cécile Duflot, la nouvelle ministre de l’égalité des territoires et du logement. L’encadrement des loyers est une des promesses de François Hollande et le projet devrait être proposé à l’Assemblée Nationale après les élections législatives. Mais la question n’est pas si facile à résoudre que cela. Car deux solutions existent et le gouvernement devra faire un choix : soit il ne concerne que les nouvelles locations et les renouvellements de baux mais cela ne représente pas une majeure partie des transactions ; soit le dispositif est plus rigoureux et il risque de décourager les propriétaires de louer, ce qui aggraverait la pénurie de logement, notamment dans les zones sensibles.

Un encadrement des loyers existe déjà en Ile-De-France. Lors du renouvellement du bail, l’augmentation du loyer doit obéir à certaines règles. Elle ne peut pas dépasser 50% de la différence entre l’ancien loyer et les loyers de référence de la zone géographique. Le propriétaire doit alors fournir trois loyers de référence, et le locataire doit être en accord avec les propositions. Sinon, une commission est saisie. Dans un autre cas, l’augmentation ne peut pas excéder 15% du montant des travaux d’amélioration du logement.

Quelle est alors la meilleure solution ? L’exemple de l’Allemagne est intéressant. Dans le pays, les plafonds des loyers diffèrent selon la zone géographique. Autre solution : interdire toute hausse du loyer lors d’une nouvelle location ou d’une relocation supérieure au montant de l’indice de référence des loyers, fixé par l’Insee en fonction de l’inflation.
 

En bref, l’Espagne cherche toujours à rassurer sur la sécurité de son secteur bancaire. Comme prévu, un audit de ce dernier va être organisé. Des tests de résistance des bilans vont être réalisés, et le montant des capitaux nécessaires pour faire face à la détérioration des actifs bancaires de chaque établissement sera précisé. Les résultats sont attendus courant juin. Le secteur bancaire, qui a déjà provisionné 50 milliards d’euros, pourrait devoir en provisionner 30 milliards de plus.