Les comptes de la Sécu vont un peu mieux
Le déficit de la Sécurité Sociale en 2011 s’est élevé à 17,4 milliards d’euros, c’est beaucoup mais c’est aussi 6,5 milliards de moins qu’en 2010. 8,6 milliards sont imputables à la branche santé, 6 milliards à la vieillesse, et 2,6 milliards à la famille. Les recettes se sont révélées en hausse de 5,3% : accroissement des recettes fiscales liée à l’augmentation de la CSG sur les placements et hausse des cotisations sociales de 5,2%. Les dépenses ont moins augmenté qu’en 2010 et les 425 millions de crédit accordés par l’Etat ont fait du bien aux hôpitaux. Mais cette légère amélioration pourrait ne pas se poursuivre en 2012 car la situation reste mauvaise. Certes, de nouveaux crédits devraient être versés. Mais l’ensemble des dépenses de santé progresse de plus 3% par an en moyenne et s’élève à plus de 230 milliards d’euro, soit 12,1% du PIB. Soit une facture de 3 000 euros par habitant et par an, ce qui fait de la France le troisième pays de ce classement derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas. La part des dépenses de santé payées par l’Etat reste forte (77%) mais diminue. Au contraire, celle payée par les Français (9,5%) augmente. En cause : le déremboursement des médicaments, la progression des soins ambulatoires ou encore les dépassements d’honoraires de certains praticiens. L’ancien gouvernement avait proposé d’obliger les mutuelles à rembourser les dépassements d’honoraires jusqu’à un certain plafond. Le problème est que cela incitera les médecins honnêtes à augmenter leurs tarifs puisque leurs patients seront remboursés. Dans le même temps, les mutuelles augmenteront leurs tarifs. Cela pénalisera tout le monde, et encore plus les 4 millions de Français qui n’en possèdent pas. De plus, une limitation des honoraires profitera aux comptes des complémentaires, mais pas à ceux de l’assurance maladie. Enfin, la révision de la réforme des retraites devrait peser sur les comptes à partir de la fin de l’année.
Les patrons alertent le gouvernement
Plusieurs grands patrons français, dont le PDG de Saint-Gobain et celui de PSA, appellent le gouvernement Ayrault à se pencher sur la question de la compétitivité française. Selon eux, le coût du travail, autrement dit les charges sociales patronales qu’ils ont à payer, est trop important et pèse sur la compétitivité des produits fabriqués par les entreprises en France. François Hollande veut supprimer la TVA sociale enclenchée par Nicolas Sarkozy. Cette dernière prévoyait une suppression des charges patronales pour les salaires dépassant 1,6 fois le SMIC. En contrepartie, la TVA aurait été augmentée de 1,6 point. C’est injuste selon le nouveau président. Lui veut créer un nouveau produit financier, le "livret épargne industrie". L’idée est de capter une partie de l’argent généré par l’épargne des Français et d’utiliser cet argent pour le développement des PME innovantes. Pour cela, il veut doubler le plafond du livret A (de 15 300 à 30 600) et du livret de développement durable (de 6 000 à 12 000). Il prévoit aussi de créer une banque publique d’investissement dont les fonds propres s’élèveront à 20 milliards d’euros. Il souhaite redonner plus de pouvoir aux régions dans les décisions concernant les entreprises qui comptent pour le développement local. Enfin, il veut conserver le crédit impôt recherche permettant aux entreprises de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 à 40% des dépenses effectuées dans le domaine de la recherche-développement. Mais cela ne concernerait plus que les PME. Sur ces derniers points au moins, il est en accord avec les souhaits des dirigeants qui veulent un soutien plus important pour les investissements dans les énergies peu polluantes ou dans l’innovation. Ils souhaitent aussi une formation plus adaptée à la demande des entreprises.
Une taxe de 3% sur les dividendes
Jean-Marc Ayrault devrait annoncer le 3 juillet prochain l’instauration d’une taxe de 3% sur les dividendes. Ce sont particulièrement les entreprises de services aux collectivités qui seront touchées car elles versent beaucoup de dividendes à ses actionnaires. GDF Suez par exemple a distribué trois milliards d’euros en 2011, et France Télécom 3,5 milliards d’euros. Avec cette taxe, les deux entreprises devront verser, chacune, aux alentours de 100 millions d’euros. Du coup, elles pourraient moins distribuer de dividendes et investir davantage dans leur croissance externe. C’est sur le premier point que la présidente du Medef, Laurence Parisot, s’inquiète. Avec des revenus en baisse, les investisseurs pourraient décider de ne plus investir en France, ou de ne plus investir du tout. Paradoxalement, l’Etat détient 27% de France Télécom. Il bénéficie donc des dividendes versés par le groupe…
Les revenus liés à cette taxe (environ 1,1 milliard d’euros par an) serviront à compenser un manque à gagner concernant l’imposition appliquée aux dividendes de source française versés à des organismes de placement étrangers. Cette imposition a du être supprimée car elle a été jugée illégale par la justice européenne.
Le Medef et Laurence Parisot sont à l’ouest!le bouclier fiscal garantissant les grands patrons de pas payer d’impots (en gors) pour les faire revenir en France n’a pas fonctionné alors ponctionner un peu sur leurs dividendes déjà indécent ne fera pas de mal, ça ne les empêchera pas de vivre quand meme, a moins que pour eux le seuil de pauvreté soit de 2 millions d’euros par an?
C’est déjà un bon début…reste maintenant a bien encadrer aussi les dépassement d’honoraires, débusquer les fraudeurs, encourager l’éducation thérapeutique des patients qui réduira les recours aux soins à domicile…
Parvenir à redresser la sécu c’est possible mais faut s’en donner les moyens sans pour autant en venir à dépenser de l’argent, j’espère vivement que enfin c’est sous ce quinquennat que ca se fera…