TIPP flottante, inflation, dette grecque : retrouvez l’essentiel de l’actualité économique du jeudi 19 janvier 2012.

 

 

Hollande propose la TIPP flottante

François Hollande a indiqué ce jeudi vouloir rétablir une TIPP flottante et bloquer les prix de l’essence. Ces dispositifs ont déjà été mis en place sous le gouvernement de Lionel Jospin en 2000 et Bérégovoy en 1990. Il faut dire que le contexte est brûlant : les tensions en Iran et au Nigéria ainsi que la faiblesse de l’euro face au dollar font que le cours du brut a explosé, le baril est d’ailleurs au dessus de 100 dollars à New-York.  Cependant, vouloir canaliser les prix à la pompe et donc contrôler les prix du brut est une idée utopique selon l’Union des industries pétrolières. François Hollande propose donc plutôt une TIPP flottante. Une telle mesure serait coûteuse pour les finances publiques. La Taxe intérieure sur les produits pétroliers représente la quatrième source de recettes fiscales pour l’Etat et 60 % du prix payé par le consommateur.

La France et l’Espagne réussissent leurs adjudications

La France et l’Espagne ont réussi leurs émissions de dette à moyen-long terme sur le marché obligataire. Cet emprunt était particulièrement attendu pour la France puisqu’il s’agissait du premier à long terme après la perte de son triple A. Et ça s’est bien déroulé : la France a réussi à emprunter presque 8 milliards d’euros à 4, 7 et 10 ans à des taux inférieurs à ceux que l’on avait observés lors des dernières opérations de ce genre alors que le pays était encore noté triple A. Même effet pour l’Espagne qui a de nouveau réussi ses adjudications à 4, 7 et 10 ans pour environ 6,6 milliards d’euros.

Grèce : les négociations continuent 

En Grèce, les négociations avec les créanciers privés ont repris ce jeudi. Alors que ces derniers ont déjà accepté d’effacer 50% de la dette grecque, on s’oriente désormais vers une décote de 60%, voire plus. Cela dépendra en fait du taux auquel les banques re-prêteront à la Grèce. Les créanciers souhaitent 5%, mais l’Etat souhaite 3%. Un accord pourrait se trouver autour de 4%. Cet accord est indispensable au deuxième plan d’aide européen de 130 milliards d’euros, auxquels s’ajoutera peut-être une aide du FMI, jusqu’ici non concerné. Le FMI a par ailleurs demandé aux banques d’augmenter leurs provisions d’exposition à la dette grecque. Les banques françaises sont particulièrement exposées, notamment la BNP Paribas. Mais la panique n’est pas de mise, la BNP ayant largement les moyens de faire face, même à 100 % de pertes (soit 1,6 milliards d’obligations), soit l’équivalent d’un trimestre de résultats. 

 

En bref, l’Insee a annoncé que le taux d’inflation en 2011 en France s’élevait à 2,1%. L’énergie et les produits alimentaires sont les secteurs les plus concernés.

Fitch accentue sa pression sur la zone euro avec l’annonce d’une possible dégradation de 6 pays de la zone. L’Espagne et l’Italie (qui sont sous surveillance négative) sont particulièrement menacées.

 Le FMI n’est pas très optimiste à propos de la zone euro et mise sur un recul du PIB de 0,5%. La BCE est logiquement plus optimiste et mise sur une stabilité de l’activité économique avec une amélioration de la situation de l’euro.