Les contrats à terme lancés lundi

Lundi, sera lancé par la société allemande Eurex, un contrat à terme sur les obligations françaises. Il s’agit d’un produit dérivé censé minimiser les risques de pertes liées aux variations du cours de l’actif auquel il se réfère. En l’occurrence, il s’agit des obligations françaises. Le principe est d’acheter ou vendre un titre à un prix fixé à l’avance, dans le but de protéger les investisseurs en cas de baisse de sa valeur. Mais, et c’est bien sur ce point que son critiqués ces produits financiers, ils peuvent aussi servir à des investisseurs ne détenant pas de dette française uniquement dans l’objectif de la spéculation, comme le craignent Jan-Luc Mélenchon et Eva Joly, deux des candidats à l’élection présidentielle. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF), par la voix de son président, Jean-Pierre Jouyet, a tenté de temporiser la polémique. De toute manière, elle ne peut rien faire car ce type de prestation est proposée par une société privée non française, Eurex. De tels contrats à court terme existent déjà aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Italie. Et ils sont beaucoup moins dangereux que d’autres produits, comme les Credit Deafult Swaps (CDS). De plus, en protégeant les investisseurs, les contrat à terme pourraient permettre de rendre la dette française plus attrayante. 

 

Pour situer le contexte, malgré la perte de son triple A, les rendements de la dette française sur les marchés se sont effondrés et sont désormais sous la barre des 3%. Le principal indicateur de la confiance donnée à la France, le spread franco-allemand (soit l’écart de rendement entre les obligations à 10 ans de la France et de l’Allemagne) s’élève à 130 points, en baisse depuis plusieurs semaines. 

Les banques espagnoles actives à la BCE

Les banques espagnoles ont emprunté 316,3 milliards d’euros à la Banque Centrale Européenne au cours du mois de mars, un nouveau record après le précédent datant de février (169,8 milliards). Ceci a eu pour conséquence la remontée des taux de rendements espagnols à 5,93%. Le gouvernement espagnol avait demandé à ses établissements bancaires de lever 50 milliards d’euros pour faire face à la crise du secteur de l’immobilier. Leurs difficultés de financement ont pu être résolues grâce aux deux opérations de financement de la BCE en décembre et février au cours desquelles 1 000 milliards ont été prêtés à un taux de 1%. Mais les comptes de l’Espagne ne sont pas au beau fixe et le pays n’a pas respecté ses engagements de réduction du déficit en 2011.

L’impact de la crise de l’immobilier sur les entreprises

Pour les agences immobilières et la Fédération d’Agents, les prix du secteur de l’immobilier ne devraient pas baisser. Ce qui aurait un impact non négligeable sur le train de vies des entreprises. En effet, les prix très élevés en ville, poussent les salariés à s’éloigner des bassins d’emploi. Ils vivent ainsi loin de leur lieu de travail, ce qui pose des soucis aux patrons car leurs salariés perdent en productivité et en mobilité. Ce sont les sociétés qui se se situent dans la région parisienne et dans les régions méditerranéennes qui sont les plus affectées par ces problèmes.

En bref, le G20 pourrait décider la semaine prochaine de renflouer les caisses du Fonds Monétaire International (FMI) d’environ 500 milliards d’euros dans le but d’aider les pays en proie à la crise de la zone euro. La Chine et le Japon pourraient donner 100 milliards à eux deux. Seuls deux pays pour le moment ne sont pas engagés : les Etats-Unis et le Canada.

Bruxelles semble enfin se pencher sur le problème des bonus dans le secteur bancaire. Pour le moment, aucune loi n’existe véritablement. Une prévoit bien que les rémunérations variables ne doivent pas trop excéder la rémunération fixe, mais aucune règle précise n’est écrite quelque part. Et les banque en profitent. Dans un pays non cité par les sources, le ratio "part variable/salaire fixe" peut atteindre 313% pour les traders. Bruxelles souhaiterait limiter ces bonus : ils ne pourraient pas dépasser le salaire fixe.