Le Cameroun est le premier pays à avoir obtenu son indépendance, le 1er janvier 1960.

Ça, nous le savons tous et les médias, sous contrôle du gouvernement, aiment à le claironner à longueur de journée dans les débats télévisés auxquels participent les militants et hauts cadres du RDPC, formatés pour tenir de manière inaliénable la langue de bois, même face à des éminences grises très largement au dessus de leur niveau de compréhension des choses de ce pays et de ce monde.


Mais qu’a-t-on fait dans ce pays pour montrer que nous avons été le premier pays de l’Afrique noire à obtenir son indépendance : RIEN DU TOUT, et ce n’est que normal, le Cameroun étant le Cameroun… D’ailleurs il est si pourri le pays qu’il ne saurait être un autre ou qu’aucun autre ne saurait l’envier s’il connaissait vraiment ce qui s’y passe, au-delà du regard superficiel ou complaisant des consultants en communication grassement payés pour oindre l’image de marque de la nation de Roger MILLA.
A quelques jours de la célébration du 20 mai, soit de la fête de l’unité, et deux jours après le lancement officiel en grande pompe de la semaine dite du cinquantenaire, c’est toujours la navigation à vue qui règne dans le pays au sujet de ce fameux cinquantenaire qui ressemble plus à un serpent de mer ou un éléphant blanc qu’à un évènement qui a l’onction de tous les fils et filles du pays, tant ces derniers sont radicalement exclus de cette célébration dont le comité d’organisation est constitué de Ministres, Secrétaires d’Etat, Gouverneurs, Préfets, Secrétaires Généraux de Ministères, DG et PCA de sociétés, Etc.
Au rythme où le temps s’écoule depuis l’an 2000, on sera très vite rendu au 11 octobre 2011, et alors, comme un gamin surpris de se réveiller avec sur lui ses propres urines, on se demandera : « Où est donc passé notre cinquantenaire ? » ou mieux « qu’a t-on fait de notre cinquantenaire ? ».