Alors que le discours du président du Venezuela appelant ses confrères à utiliser le pétrole comme une arme politique laissait augurer du pire, le Sommet de l'OPEP qui se tenait en Arabie Saoudite vient de se terminer sur une note optimiste. Les pays producteurs de pétrole s'engagent en effet à garantir l'approvisionnement du marché international.
Le Venezuela et l'Iran étaient à la tête du groupe de pays qui soulignait les effets négatifs d'un dollar faible sur leurs revenus, sous-entendant qu'il faudrait peut-être lui préférer une autre monnaie, comme l'euro par exemple. Mais l'Arabie Saoudite, l'un des plus fidèles alliés des États-Unis, a obtenu que le dollar ne soit pas mentionné dans la Déclaration finale. […/…]
D'après les spécialistes, si beaucoup de pays arabes n'ont pas suivi les demandes du Venezuela, cela pourrait être en grande partie de la faute de Chavez lui-même qui a entamé son discours en se signant comme un catholique, alors qu'il se trouvait dans la capitale de l'islam et que son geste a pu être considéré comme une provocation. Et puis son discours, d'une agressivité hors de propos, semble avoir monté contre lui les représentants des pays modérés, et c'est l'avis de ces derniers qui finalement a pu s'imposer.
Cette Déclaration commune des pays membres de l'OPEP laisse augurer une stabilisation des marchés. Enfin une bonne nouvelle dans ces temps de grande incertitude économique. Évidemment, les pays producteurs ne peuvent rien contre la spéculation, et rien ne peut garantir une baisse du prix du pétrole.