Oubliant la crise des années 1990, bien des français cédant aux sirènes de la hausse des prix et des taux d'intérêt bas ont souhaité gagner de l'argent en investissant dans l'immobilier en achetant un appartement ou une maison.

Certains ont acheté n'importe quoi ou n'importe où. Il arrive même que certains propriétaires ne trouvent même pas de locataires, d'autres sont obligés de brader le montant de leur loyer voire de payer pour qu'un locataire accepte de louer l'appartement.

Pourquoi font ils cela? Parce qu'ils n'ont pas le choix, ils sont obligés de louer pour pouvoir bénéficier des avantages fiscaux prévus par la loi.

A la suite de ces mauvais investissements, certains propriétaires se voient dans l'obligation de revendre à perte. Les médias spécialisés citent quelques fois des pertes se chiffrant jusqu'à 30 % de de la valeur d'achat du bien.

Il faut dire que cela semblait facile, la valeur des biens immobilier semblait augmenter de plus de 10 % par an. Selon les agents immobiliers cette hausse semblait sans fin. Et pourtant il était prévisible que cette hausse buterait un jour contre la limite du pouvoir d'achat.

Les organisations de consommateurs et certains médias ont aussi leurs responsabilités. En assimilant les propriétaires bailleurs à des vampires capables de gagner beaucoup d'argent sans risques et sans le mériter, ils ont accrédité l'idée qu'il était facile de gagner de l'argent sans risque dans l'immobilier.

Bien des agences sont apparues comme par magie.

Bien des gens ont donc ouvert la porte d'une de ces agences immobilières où un habile vendeur leur a vendu le meilleur bien du marché. Ces braves investisseurs trop confiants sont ensuite allés voir le conseillé placement de leur banque qui leur a leur a prété sans trop de difficulté de quoi investir.

Et pourtant dans les années 1990, lorsque nous avions acheté un appartement pour le mettre en location. Notre chargé de clientèle nous avait prévenu: Il fallait considérer l'immobilier comme un moyen de capitaliser et non pas comme un loto forcément gagnant. Il nous avait demandé un apport important et des garanties suffisantes avant de nous octroyer un prêt de 300 000 francs d'alors.

Il nous avait demandé de tenir compte des frais que nous allions devoir supporter, frais de syndic, frais de copropriété, taxe foncière, taxe additionnelle au droit de bail, impôts.

Il nous a indiqué qu'à l'époque il fallait conserver un bien environ une dizaine d'années pour espérer le revendre au moins son prix d'achat.

Le conseillé de notre banque était compétent et ne pensait pas qu'aux résultats de sa banque à court terme.

Car investir dans l'immobilier, ce n'est pas si évident que cela:

Bien souvent, c'est s'engager pour une durée de 15 ans au minimum voire 20 ou 25.

C'est prendre le risque de ne pas être payé et de devoir continuer à payer son banquier, continuer avancer les frais de copropriété, les charges de son locataire déficient, (et de ne peut être n'être jamais indemnisé) payer une taxe foncière souvent égale à un ou deux mois de loyer, payer 12,5 % de taxe sur les loyer perçus (RDS et autres taxes)…

Acheter un bien immobilier, c'est un avestissement sérieux, ce n'est pas une loterie.

Certains investisseurs paient maintenant le prix de leur imprudence et les agences immobilières vont certainement fermer à la vitesse à laquelle elles avaient ouvertes.