Même si la mythomanie est assez répandue, à priori on a du mal à ne pas prendre pour argent comptant les révélations de Sandra Bertin, la policière chargée de la vidéosurveillance de la ville de Nice. D’autant qu’elles surviennent après le flagrant délit de mensonge du ministre de l’Intérieur autour du chiffre des policiers présents le 14 juillet et après l’étrange demande de la Sdat de supprimer les images de vidéosurveillance du carnage, au motif de vouloir éviter toute diffusion incontrôlée.

Coup de théâtre, alors que le gouvernement dans son ensemble n’est plus à une bévue près, la polémique scabreuse, la Cazeneuve gate, serait montée de toutes pièces…Toutes les pressions en provenance du ministère de l’Intérieur que dénonce la policière, soutien de Christian Estrosi, ne seraient qu’intox si l’on en croit l’Obs, documents à l’appui. A moins que pour être allée vite en besogne, Sandra Bertin a fini par s’emmêler les pinceaux jusqu’à faire l’amalgame entre CIPN, centre d’information de la police nationale et ministère de l’Intérieur. Ou encore le commissaire de la direction de la sécurité publique devient pour elle émissaire du ministère de l’Intérieur…

Une polémique fomentée dit-on sans surprise par le clan de celui qui se vante d’être à la tête de la ville la plus surveillée de France. Toujours prompt à moucher les autres. Pas de place en cette période pour la diffamation , si c’en est une de diffamation, même contre Cazeneuve. Surtout quand ces nombreuses caméras n’ont même pas permis de détecter la présence d’un intrus connu des services de police et caché dans un camion de 19 tonnes, malgré l’interdiction par arrêt préfectoral. Surtout quand un soir de grande fête nationale, on place zéro chicane à l’entrée de l’ Avenue et moins de trois pelés et un tondu pour surveiller des milliers de personnes…

A force de focaliser sur des scénarios classiques comme les menaces du genre ceintures explosives, bombes, voitures piégées, on finit par en zapper d’autres de dangers…

Avec en ligne de mire les prochaines élections, les candidats dans leur ensemble semblent faire feu de tout bois s’éloignant de la bonne cause. Avec des egos surdimensionnés, on est bien loin de l’époque de celui qui renonçait au trône de France parce que selon ses convictions, « sa personne n’était rien et son principe était tout ».