« Le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a l’honneur d’informer le public qu’il est ouvert par voie de contractualisation, un recrutement de 885 (huit cent quatre-vingt-cinq) Instituteurs Vacataires de l’Enseignement Technique… ce recrutement, autorisé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, vise la résorption de l’emploi précaire dans le secteur de l’enseignement technique au titre de l’exercice 2015… »

C’est en ces termes que la bonne nouvelle est finalement tombée la semaine dernière. Une nouvelle longtemps attendue par ceux-ci, surtout quand on sait que le dernier recrutement officiel à la fonction publique dans leur corporation date de 2011, dans le cadre du recrutement spécial de 25000 jeunes qu’avait autorisé le Président Paul Biya en Février 2011.

Et, toujours dans ce communiqué, l’on indique que ce recrutement s’adresse aux Camerounais des deux sexes âgés entre 17 et 45 ans, titulaires du Certificat d’Aptitude Pédagogique d’Instituteurs de l’Enseignement Technique (CAPIET). En outre, il convient de préciser que la sélection des candidats se fera au sein d’un comité ad hoc crée à cet effet.

Toutefois, chez les principaux concernés, les réactions semblent plutôt mitigées. Même si Claude Serges Akono, Secrétaire National de l’Association Camerounaise des Instituteurs Vacataires de l’Enseignement Technique tente de relativiser les choses « il est vrai que le nombre de places n’est pas considérable ; mais, notons déjà la bonne volonté du Gouvernement, tout en espérant que l’opération se poursuivra l’année prochaine » lance – t – il d’un air totalement indifférent.

De son côté, Naoussi Jean Jacques, Trésorier de la même association, loue plutôt les Dieux de la justice  et de la Transparence «  il faudrait  seulement que l’on respecte le mérite et  l’ancienneté sur le terrain… » Avertit-il avant d’ajouter « …d’ailleurs, nous y veillerons sincèrement ! »

Il convient tout de même de reconnaitre que ce recrutement est en  grande partie le fruit des efforts que mènent depuis quelques années l’Association Camerounaise des Instituteurs Vacataires de l’Enseignement Technique (Ascamivet) que dirige l’écrivain Maurice Deffo Tene. Une association  qui a adressé ces derniers mois une bonne demi-douzaine de correspondance au Premier Ministre Chef du Gouvernement, et même au Président de la République, pour solliciter ce recrutement. Vivement que cette association de défense des intérêts des IVET(s), reconnue pour son sérieux et surtout son sens du compromis soit associée à l’opération. C’est d’ailleurs le seul vœu que nourrit actuellement  Maurice Deffo Tene « Nous espérons bien que l’on fera appel à nous au sein du comité ad hoc, afin que nous puissions apporter notre modeste contribution à  la réussite de l’opération… »