malgré les fortes oppositions.

 

Depuis son retour de vacances si l’on peut dire, une semaine tout juste à la Lanterne, François Hollande n’a pas chômé. Entre le différent Valls Taubira sur les peines plancher, voir, Les peines plancher, la bonne fausse loi de la droite, et les retraites ou la principale réforme porta sur la pénibilité avec l’allongement de la durée de cotisation ainsi qu’une hausse, mais les entreprises en seront exemptées par un transfert des charges familiales sur la charge retraite, voir l’Expansion.fr.

Mais, ce qui mobilise le plus le président est le conflit syrien qui prend des tournures inattendues en occident. Il montre toutes les difficultés des pays qui le compose d’assumer ses prétentions, le leadership américain n’est plus ce qu’il fut. L’Europe est inexistante pour agir, chaque pays se recroqueville sur lui même ne se rappelant pas que c’est l’inaction contre l’invasion de la Tchécoslovaquie qui fut une lâcheté et qui n’empêcha pas la seconde guerre mondiale. On retrouve cette lâcheté dans l’opposition française qui au lieu de traiter le gazage d’innocents réagit sur son aversion envers le président.

Si nous venions à désavouer François Hollande d’engager nos forces dans une frappe ciblée, que restera-t-il de notre histoire qui nous a placé comme référence pour les autres nations ? Nous ne sommes déjà plus une grande puissance économique, nous ne sommes pas une grande puissance militaire mais la parole de la France compte autant que celle des États-Unis dans le concert des nations, ne la gâchons pas par des politiques politiciennes. La gloire de la France c’est aussi montrer qu’elle à une parole et une morale. Pourquoi tout cela compte par ce que tout fout le camp dans le laxisme et le chacun pour soi.

Avant notre engagement dans la seconde guerre mondiale, tout le monde temporisait, la peur d’affronter le régime nazi et après l’invasion de la Tchécoslovaquie ce fut la Pologne, ce qui nous entraina dans ce conflit mondial. Il faudrait bien que cela serve de leçon même si ce n’est plus de la même gravité, et d’un autre temps. Le gazage chimique est une arme de destruction massive qui touche tout le monde. La guerre a toujours épargné les populations surtout les enfants, et lorsque la barbarie nazi gaza les juifs dans la Shoah, ce fut jugé comme un crime contre l’humanité. Si les grandes puissances ne font rien lorsque qu’une nation gaze des innocents qui le fera ? Bien sûr il y a déjà 110.000 morts et nos n’avons rien fait, argument des opposants à notre engagement. La faute à qui ? A l’ONU bien sûr, ce qui montre qu’elle ne sert plus à rien. Le Conseil de sécurité ne fait plus son office, il s’agit d’une opposition de la Chine suivant la Russie pour qu’il soit inopérant. De Gaulle avait qualifié de machin la société des nations l’ancêtre de l’ONU, et bien, on peut dire que maintenant l’ONU est un machin même si cette organisation mondiale a part ailleurs des qualités. Bien sûr des frappes ciblées seront insuffisantes pour abattre le régime syrien, mais ce n’est pas le but. Pour exister il faut de la conviction et montrer que l’on est présent c’est le prix à payer.

Le monde nous regarde, attend notre décision et le non respect de notre parole serait la pire des choses. Il y va de notre crédibilité. L’hypocrisie européenne est sans égale dès lors qu’il faut s’engager. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne sont muettes à croire qu’ils n’ont pas de morale, et cela est d’autant plus grave que, pour l’Allemagne, le régime nazi fut déclaré criminel contre l’humanité !

Quand à la Grande-Bretagne dont le parlement vient de camoufler son premier ministre David Cameron que doit-on penser ? Ce sont les guerres d’Irak et d’Afghanistan engagées par Tony Blair au coté des Américains qui ont échaudés les députés par le fait qu’on ne trouva pas d’armes de destructions massives en Irak, mais aussi par la propagande syrienne qui accuse la rébellion de gazage, mais aussi le fait que les experts de l’ONU n’ont pas encore remit leurs conclusions. Les États-Unis et la France ont des preuves et il serait étonnant que David Cameron n’en ait pas ? Le mensonge sur la guerre d’Irak n’a rien à voir, ils ont donc mélangé le passé au présent sans dissocier qu’il n’y avait rien de comparable. De plus, il ne s’agit pas d’envoi de troupes, mais d’actions ciblées et aériennes.

Cette situation fit que Barack Obama, perdant son allié de toujours, s’est vu contraint de demander au Congrès à majorité républicaine un vote sur l’engagement des États-Unis. On ne comprend pas bien pourquoi ? N’avait-il pas la France à ses cotés ? Serait-ce à dire que subitement après avoir fait "moltes" déclarations sur le dépassement de la ligne rouge entrainant une riposte ciblée, il avait d’un coup besoin de l’aval du Congrès ? La ligne rouge n’aurait été qu’un mot ? Quel est le motif qui le poussa à faire marche arrière ? Quelle peur subite après la défection de la Grande-Bretagne ? L’engagement ferme de François Hollande ne lui suffisait donc pas ? A-t-il eut des informations qui l’aurait incité à la prudence sur le fait que l’engagement pouvait conduire à des interventions plus risquées, par exemple l’engagement de troupes terrestres ? On se perd en conjonctures !

Le Congrès se réunit le 9 septembre ce qui lui laisse le temps de mobiliser l’opinion publique qui lui est hostile et de convaincre les républicains majoritaires au Congrès. D’ailleurs aux dernières informations, il y réussit bien puisque des ténors républicains lui donnent leur appui.

Ce fait bouleversa l’action du président Hollande qui se trouve seul et l’otage du Congrès, mais seul mener le combat et à avoir une position franche. Et dans ce flou occidental l’opposition française crie à qui veut l’entendre pour un vote au parlement. L’UMP s’apprêterait à voter non dans l’attente du rapport de l’ONU et une résolution improbable de Conseil de sécurité. Paradoxal non ! Lorsque nos militaires montrèrent à Matignon aux membres de l’opposition des documents décalcifiés cartes et photos, vidéos, affichant les preuves du gazage par le régime syrien ! Preuves qui furent recueillies par nos agents de la DGSE et par nos satellites, Ni, ni clamèrent en cœur les pieds dans le caca Christian Jacob et Jean-Louis Borloo, il n’y a pas vraiment de preuves !

Alors, un vote au parlement pourquoi pas, mais aussi pourquoi ? Le président a le droit de s’engager comme chef des armées en vertu de l’article 35 de la Constitution sans vote du parlement, article qui fut révisé en 2008 par la loi Constitutionnelle du 23 juillet. Cette constitution fut le fruit du Général de Gaulle donc de l’essence de l’opposition actuelle. Nicolas Sarkozy pour la Libye n’y eut pas recours, alors pourquoi maintenant ? De plus, cela créerait un précédent qui lierait les mains du président le jour ou il devrait faire une action militaire immédiate ! De la basse politique politicienne. Bien sûr la majorité des Français sont contre une intervention en Syrie, mais en fait elle traduit celle de l’opposition droite et gauche réunies.

De plus, ne faut-il pas attendre la décision de Congrès américain avant de décider d’un vote parlementaire ? Un refus du Congrès américain pourrait s’opposer à un vote probatoire des députés, et dans ce cas que devrait faire le président ? Engager la France seule, cela ne tient pas la route, mettre la charrue avant les bœufs fut toujours une erreur. On voit bien l’imbécilité de l’opposition qui ne sait pas comment prendre le dossier syrien sans donner des points au président. Elle montre son incapacité de raisonnement !

Ce 05 septembre à Saint-Pétersbourg s’ouvre le G20 des pays les plus influants, dans un climat de froideur entre l’hôte Vladimir Poutine et Barack Obama. Souhaitons que cette confrontation dépasse ce clivage et débouche sur une solution négociée entre les composantes du conflit syrien. Ne vaut-il pas mieux discuter autour d’une table que de lancer des missiles même si c’est pour la bonne cause ? Tout est permis, c’est la dernière chance.