C’est le conseil qui vient d’être fait par le préfet de l’Hérault aux maires de cette région, pour essayer d’enrayer la vague de noyades qui se développe  depuis quelques temps sur les plages du sud de la France. Il les invite à verbaliser les baigneurs imprudents qui font fi des consignes de sécurité des maîtres-nageurs sauveteurs. Une telle sanction parait cependant pour beaucoup inacceptable et risque d’être très difficile à mettre en place !

Le week-end dernier ces sont seize personnes qui ont péri noyées sur les plages de l’Hérault en raison d’une forte houle, provoquée par des vents violents et pratiquement tous les jours ce sont d’autres morts qui sont à déplorer en raison de l’imprudence de certains baigneurs qui ne se rendent pas toujours compte des risques dus à la force des courants qui les emporte au large et les empêche de lutter contre les vagues.

La mer comme la plage sont avant tout des espaces de liberté qu’il faut avant toute chose préserver pour permettre à chacun de pouvoir se défouler et s’amuser en toute impunité. Mais lorsque la vie des personnes est en jeu, il est essentiel de prendre des mesures plus sévères pour faire comprendre aux personnes que leur inconscience met leur vie en péril.

De nombreux moyens sont mis en place sur les plages pour assurer la sécurité des baigneurs, en délimitant les zones de baignades et en renforçant les effectifs des sauveteurs, mais cela ne semble pas suffire, car malgré les recommandations faîtes,  les vacanciers sont nombreux à transgresser les règles et à mettre en danger leur vie et parfois même celle de ceux qui vont les secourir.

L’idée du préfet est donc de verbaliser les baigneurs qui ne respectent pas le drapeau rouge qui interdit toute baignade, en leur infligeant une amende de 17 euros pour non-respect de l’arrêté municipal qui prévoit cette interdiction. Cela doit être avant tout la sanction extrême, lorsqu’il est impossible de faire entendre raison aux baigneurs récalcitrants, car dans un premier temps, il est peut être préférable de commencer par mettre l’accent sur la prévention, en mettant en place de larges campagnes d’informations sur les risques liés aux baignades interdites.

Le fait de verbaliser les baigneurs imprudents constitue t-il une mesure dissuasive et règle t-il pour autant le problème des noyades massives que l’on connait actuellement, c’est la question que l’on peut se poser ?