Rome, il faut sauver le Colisée !

Le Colisée de Rome est LE monument par excellence en Italie. Sa construction débuta en 70 après Jésus Christ à l’initiative de l’empereur Vespasien (le fondateur de la dynastie des Flaviens qui régna de 69 à 79) et fut achevée en 80 sous le règne de Titus, fils de Vespasien. Cet immense amphithéâtre est le plus grand jamais construit sous la Rome impériale.

Avec une capacité d’accueil d’environ 70 000 personnes, le Colisée abrita les célèbres combats de gladiateurs, des exécutions publiques, des chasses d’animaux sauvages, des jeux, des reconstitutions de célèbres batailles ou de mythes romains,…

Après avoir servi durant plus de 500 ans, le Colisée a subi d’innombrables dommages dont des tremblements de terre, ou encore une utilisation de ses pierres pour divers usages…

Le nouveau maire de Rome, Ignazio Marino, a décidé de prendre le taureau par les cornes afin de sauver le Colisée vivement endommagé par la pollution (il est en effet noirci par la pollution). De fait, le maire a fait interdire la circulation des véhicules depuis ce jour, samedi 3 août 2013, dans le but d’instaurer une déviation obligeant ainsi les automobilistes à contourner le monument. Le but à long terme est de rendre l’avenue des Forums impériaux uniquement piétonne et ainsi propice aux balades au lieu d’un simple carrefour qui ne désemplie pas de véhicules. Le maire a d’ailleurs comparé le Colisée à un vulgaire rond point alors qu’en fait il s’agit du lieu le plus touristique d’Italie !

D’importants travaux de rénovation vont débuter dans les prochaines semaines afin de rendre un peu de sa splendeur au Colisée. Le coût des travaux sera pris en charge, pour partie et à hauteur de 25 millions d’euros par le célèbre fabriquant de chaussures de luxe Tod’s.

Déjà les réactions se font entendre, notamment de la part des commerçants qui voient d’un très mauvais œil la fermeture définitive de l’artère la plus fréquentée de Rome. Ils craignent que leur chiffre d’affaire ne diminue. Néanmoins, le maire campe sur ses positions, arguant que le Colisée attire pas moins de 6 millions de visiteurs chaque année, qu’il fait partie du patrimoine national et international, de fait il est de son devoir de le préserver du mieux possible !

Je suis tout bonnement ravie de cette initiative, puisque, pour l’avoir visité, je trouvais inadmissible que pareille splendeur soit laissée dans un tel état de détérioration… Si le Colisée venait à disparaître, ce serait toute une partie de l’histoire de Rome qui s’écroulerait…