En ces temps de crise, toute économie réalisée, aussi petite soit-elle est une victoire.
Dans le monde agricole peut-être encore plus qu’ailleurs, on se doit d’être vigilant quant aux dépenses liées aux cultures.
Il faut savoir par exemple que certaines céréales sont plus gourmandes en eau que d’autres, mais également que dans un même champ, des épis de maïs par exemple n’en réclament pas les mêmes quantités.
Tous les agriculteurs connaissent ce problème, mais sont techniquement parlant dans l’impossibilité de le contrôler.
Dans le doute donc, ils arrosent massivement l’ensemble de leurs champs.
Depuis quelque temps déjà, des chercheurs allemands développent un procédé appelé "fertigation", dans un gigantesque champ de maïs d’une superficie de 1000 hectares, situé près de Berlin.
La "fertigation" serait l’art de mélanger à l’eau un fertilisant, bien que le leur en soit encore au stade de prototype.
Ce procédé permettra aux agriculteurs d’irriguer leurs champs tout en les fertilisant.
Rien de bien extraordinaire me direz-vous et vous auriez raison, si la "fertigation" n’était pas associée, à un contrôle en temps réel des différents paramètres atmosphériques et du sol, comme la lumière que capterait les plantes, la nature du sol au jour le jour, ou encore le taux de pluviométrie presque centimètre par centimètre.
Mais comment donc cela serait-il possible ? Eh bien c’est là que le génie des savants à l’origine du projet intervient.
Ils ont réussi à mettre au point des capteurs, capables de déterminer la teneur du sol en ammoniaque, phosphate, nitrates, ou encore potassium, substances essentielles au développement de toute culture.
Ensuite, il suffirait selon eux, de coupler ces capteurs à un système standard d’irrigation, de les relier à un logiciel informatique de leur invention, pour que l’agriculteur qui se trouve aux "commandes" détermine exactement et en temps réel, les besoins en fertilisant et en eau du sol, de manière ciblée, en tout endroit du champ et minute par minute s’il le désire.
Martin Smolka, scientifique spécialisé en matériaux à l’Université technologique de Vienne, attire toutefois l’attention sur le fait que les capteurs devront être adaptés à la nature inégale des terrains agricoles et être protégés contre les signaux électromagnétiques, émanant des différents environnements où ils se trouveront.
Afin de délivrer des informations précises, ces conditions devront impérativement être respectées.
Bien sûr, le système aura à n’en point douter besoin d’être amélioré, mais Frank Hausmann, l’exploitant du champ expérimental déclarait :" un tel système peut aussi nous aider, nous agriculteurs, à gagner du temps. Nous pouvons le contrôler via notre ordinateur, depuis notre bureau. Nous espérons pouvoir ainsi consacrer plus de temps à d’autres tâches tout aussi importantes. Je suis très surpris pour l’instant, et très heureux d’avoir d’aussi bonnes récoltes."
Peter White, un célèbre consultant en gestion de l’eau chez Soil Moisture Sense, précise que ce système n’a toutefois rien de miraculeux et qu’installé dans un champ réputé pour produire de mauvaises cultures, il n’améliorera pas le rendement de celles-ci.
Bien que l’on ne parle pas du prix du système de "fertigation" électronique, il me semble pour ma part qu’il restera réservé à une certaine élite d’agriculteurs, susceptibles de supporter le coût (que je suppose élevé) de l’investissement.
Ce n’est pas demain la veille que nous verrons nos petites et moyennes exploitations équipées, bien que l’estimation des ventes sur les dix prochaines années soit estimée d’ores et déjà par les concepteurs à 70.000 !
[b]Voilà le genre d’étude qui débouche sur du concret avec véritables économies à la clé! Dommage qu’il ne soit pas prévu d’utiliser lisiers de porcs, bouses de vache ou crottins de cheval et même pourquoi pas « déjections » humaines pour fertiliser ces plantations …[/b]
Heureux que vous ayez vu dans mon article, l’annonce d’une réelle avancée ami [b]Zelectron[/b]…
Merci pour la visite !
Amitiés.
[b]et que dire d’éviter de labourer ? par exemple:[/b]
[url]http://potagerdurable.com/ne-plus-becher-sa-terre-mais-l-aerer-avec-une-grelinette[/url]
Ce phénomène là c’est du bon progrès!
Oui [b]Mozarine[/b] je le pense sincèrement, surtout que si le procédé venait à se banaliser, il deviendrait moins onéreux à l’achat.
Amitiés.