A l’occasion d’une nouvelle campagne de prévention contre la gifle, voici une question qui en fera douter plus d’un.

Pour ma part, je ne pense pas qu’il faut interdire aux parents de gifler leurs enfants, ma réponse est donc : « non »… Mais un « non » ayant tendance à évoluer vers un petit « oui », je vous explique pourquoi.

A mon avis, nous ne devons pas tomber dans l’excès.

En effet, interdire aux parents de gifler leurs enfants auraient deux effets.

 

Un, bénéfique pour l’enfant, qui ne recevrait plus de sanction corporelle. Il serait ainsi physiquement protégé, moralement également, et son développement intellectuel ne serait en rien altéré par les brimades physiques.

 

Je parle « d’excès » pour le deuxième effet. Interdire la « claque » reviendrait à démunir les parents face à des enfants plus que turbulents. Qui n’a jamais reçu une gifle dans son enfance, lorsqu’il avait trop tiré sur la corde de la patience de ses parents ? Vous me répondrez « moi, moi, moi ». Mais au nombre de combien se comptent les autres ?

 

Interdire le châtiment corporel amènerait à qualifier chaque parent qui y viendrait (peut-être même pour la première fois de leur vie) de « batteur d’enfant », or, ils ne sont pas tous comme cela…

 

Au risque de vous choquer, mais je prends positions, j’ai reçu bien des claques dans mon enfance, à chaque fois elles furent méritées, je savais que j’allais m’en prendre « une », et pourtant je ne blâme en rien mes parents aujourd’hui, et ne me suis jamais considéré comme un enfant battu.

 

Aussi j’ai peur qu’interdire la gifle devienne néfaste pour l’éducation elle-même.

 

En effet, dans le monde dans lequel nous vivons, l’enfant est devenu l’objet de toutes les attentions et préoccupations ( l’enfant Roi ). Imaginez si une loi était votée, le nombre d’adolescents au comportement « rebelle » qui ne bouderaient plus leur plaisir de pousser à bout leurs parents en sachant qu’ils seraient muselés par la loi.

 

Sinon, voici pourquoi ma réponse temps vers le « oui ».  Un enfant n’est nullement la propriété d’un adulte… C’est un être humain à part entière. Dans un interview d’ailleurs, on pouvait écouter un psychiatre dire : « aujourd’hui on n’a pas le droit de frapper un adulte, fort heureusement, ni un animal, mais la loi n’interdit rien en ce qui concerne l’enfant, sauf la maltraitance… »

 

Première question : à partir de quand est-il considéré par la loi qu’il y a maltraitance ?

Deuxième question : la loi donne-t-elle à nos « bambins » moins de valeur qu’ à nos animaux ?

 

De plus, je pense qu’il existe bien des moyens pour que l’éducation d’un enfant fonctionne sans châtiment corporel, du moment que l’on commence tôt à sanctionner un enfant et à lui expliquer pourquoi on le punirait.

Pour les plus turbulents, en revanche, les parents n’ayant plus le contrôle sur ceux-ci mais ne souhaitant pas en venir aux mains, peuvent toujours les placer dans un foyer d’éducation…

 

Je reste néanmoins sur mon petit «  non » de départ pour réponse, car mon opinion est la suivante :

« Les parents sont suffisamment adultes et responsables pour ne jamais franchir la ligne qui les placeraient dans la maltraitance. A eux d’assumer leurs actes autant que d’avoir fait des enfants, s’ils devaient être punis par la loi, mais également pour le respect de l’intégrité de leurs bouts de chou ». 

 

 

En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « M6 » du mercredi 19 juin 2013 (panel de 77306 votants mardi 18 juin au soir) :

 

78 % des sondés  ont répondu « non, il ne faut pas interdire aux parents de gifler leurs enfants »,  quant au « oui », il récolte 19 % des suffrages.  

Enfin, 3 %, soit 2984 interrogés restent « sans opinion ».

 

Et vous, pensez-vous qu’il faut interdire aux parents de gifler leurs enfants ?