Les chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) se sont réunis ce week-end à Libreville (la Capitale gabonaise), à l’occasion de son sommet ordinaire. L’ordre du jour s’articulait autour des problèmes d’intégration dans la sous-région, les reformes institutionnelles, et surtout la transition en cours depuis le mois d’Avril dernier en République Centrafricaine.
Ainsi, les dirigeants d’Afrique Centrale ont salué la mise sur pied depuis quelques jours du gouvernement d’union nationale intervenue récemment en République Centrafricaine. Aussi, ont –ils invité les autorités centrafricaines à poursuivre la transition dans le calme et le dialogue, tout comme la sécurisation du pays, qui passe inéluctablement par une démobilisation des éléments de la Séléka, qui continuent de semer la terreur dans de nombreuses localités du pays.
Au niveau des reformes institutionnelles, Ali Bongo (le Président en exercice de la CEMAC) et ses pairs ont promis d’accélérer dans les tous prochains jours les grands dossiers qui conditionnent le bon fonctionnement de l’institution. L’on a aussi apprit que le dossier du passeport CEMAC est sur la bonne voie, et devrait être finalisé dans les tous prochains mois.
Toutefois, l’annonce la plus retentissante de ce sommet ordinaire des dirigeants de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale reste et demeure cette entrée en vigueur de la libre circulation pour les citoyens de la communauté, qui devrait se rendre effective à partir du 1er janvier 2014. Une décision historique qui devrait permettre aux travailleurs des six pays qui composent la CEMAC de se mouvoir en toute liberté dans toute la sous-région. Ainsi, à partir de cette date, un gabonais qui voudrait se rendre par exemple en Guinée Equatoriale, n’aura plus besoin d’un visa ; mais seulement, d’une simple pièce d’identité en cours de validité.
L’Afrique centrale était jusqu’ici la seule région de l’Afrique au sein de laquelle la libre circulation tardait à être effective. En décidant de la rendre effective à partir de 2014, les actuels dirigeants de la CEMAC viennent d’entrer dans l’histoire de cette sous-région. Espérons tout de même qu’il ne s’agit plus d’une autre farce comme celle d’ « Air Cemac », la fameuse compagnie aérienne de la sous-région, qui n’a jamais vu le jour.