Voilà un peu plus de deux ans que la Syrie vit ce qui convient d’appeler désormais la guerre civile. Et, pourtant, dans ses débuts, rien ne laissait penser que « le printemps arabe Syrien » se transformerait en un tel drame. Ceci, au regard de la facilité avec laquelle les Tunisiens, les Egyptiens, les Yéménites et même les Libyens avaient réussi leur « part » de révolution. Plus grave, au fil des jours, tout semble tourné en faveur de Bachar Al-Assad. Même les positions qui lui avaient été  prises par les rebelles  sont  progressivement reconquises par ses hommes. La dernière à être retournée dans son escarcelle étant la ville de Kourssel limitrophe au Liban, qui a été reprise ce mercredi 05 juin 2013 par les soldats loyalistes à l’homme fort de la Syrie.

Et, sur le terrain, malgré leur détermination, les insurgés semblent dépassés. Ceci, sous le regard impuissant de la communauté internationale. Elle, qui précipitamment était descendue  en Libye aider les « révolutionnaires » à chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir. Mais alors, l’on se demande ce que craignent les grandes puissances sur Bachar Al-Assad. Pourtant celui-ci ne cesse de leur lancer des défis. Le dernier en date étant l’utilisation des armes chimiques !

En effet, ce mardi 04 juin, le Ministre Français des Affaires Etrangères Laurent Fabius a indiqué dans un communiqué que selon des analyses faites sur des échantillons ramenés de la Syrie,  du gaz sarin a bien été utilisé par les hommes de Bachar Al-Assad. Aussi, le chef de la diplomatie française a ajouté que ces prélèvements réalisés sur des échantillons rapportés par des journalistes du Monde de la région de Damas montrent la présence d’acide isopropyle et méthylphosphonique (métabolite de sarin) dans les urines de trois victimes. Et, il est donc désormais certain que l’armée syrienne a eu recours à ces armes non conventionnelles. Franchissant ainsi la ligne rouge tracée par Barack Obama. Lui, qui a rappelé tout récemment que l’utilisation des armes chimiques en Syrie constituerait le franchissement inacceptable d’une ligne rouge.

Seulement, jusqu’ici, le Président de la première puissance économique et militaire au monde garde plutôt un silence surprenant. Même la France qui pense souvent avoir le monopole du cœur n’a encore rien envisagé à l’encontre de Monsieur Assad. Pareil pour la Grande Bretagne, et les autres grandes puissances. Comme pour dire que Bachar Al-Assad est devenu intraitable !