L’été fait rêver, il fait souvent voyager. Les destinations sont proches ou lointaines. Les côtes attirent des vagues d’humains avides d’eau salée et de soleil jaune.
Les grains de sable se coulent entre leurs doigts serrés. Leur grain de peau s’embellit sous un hâle généreux.
Des humains en position allongée, sur une serviette aux couleurs vives, laissent leur regard dériver sur l’horizon dégagé, sur les vagues qui viennent s’échouer à leurs pieds, les unes après les autres, inlassablement. Ils se laissent caresser par une brise bienveillante, qui vient tempérer une chaleur tant recherchée. Tout est bien orchestré, il suffit d’être dans le rythme. Peut-être se lèveront-ils, de temps en temps, pour laisser leur empreinte éphémère sur la plage lisse, et cueillir quelques coquillages, offrandes laissés là par une immensité turbulente.
L’été fait rêver. Rêver devant des publicités paradisiaques, des iles inaccessibles, des lieux inabordables, que l’on touche du doigt sur papier glacé. L’été s’affiche et nous aguiche, avec des légendes choisies et des mots imagés. Debout devant des vitrines tapissées de paysages admirables, assis devant des écrans qui déversent des vidéos d’inenvisageables vacances, beaucoup de bipèdes s’évadent par la pensée… Rêver, c’est permis. Ça ne coûte rien.
Quand certains font des plans, tracent des itinéraires, et dépoussièrent leurs valises, beaucoup font du sur place, aussi, tant l’idée même du départ fait se vider le porte-monnaie et se froncer les chiffres du compte courant.
Rester, c’est faire place au voyage immobile. A l’imagination…Tenez, vous avez bien un coquillage, quelque part, dans votre tiroir à souvenirs ?… Alors, vous n’avez pas tout perdu…
Moi, j’écoute la mer, en souriant, les yeux fermés.
Toujours le même air, oui, et pourtant…
Une jolie manière de passer son temps…
J’écoute la mer, en souriant, les yeux fermés,
Un coquillage sur mon oreille…
Je ne fais pas le voyage, mais j’ai le soleil…
Sur mon oreille, un coquillage.
Je pars au soleil, sans faire le voyage.
Oui, j’appareille, sans équipage…
J’entends la mer, et puis le vent, se chamailler.
Ils n’ont que ça à faire, naturellement…
Jolie manière de se passer le temps…
Vous l’entendez aussi, la mer ? Et puis le vent ? Allez, vous n’avez pas fait de bagages, mais vous avez le soleil…
Vous pouvez rouvrir les yeux. Surtout garder bien votre coquillage. Lui aussi a ses souvenirs qu’il vous fera partager…
[b]Bonjour petite sirène ! toujours émouvante et poétesse …[/b]
Merci zelectron. . .. Ce fut un plaisir de laisser parler la pensee…