La principale coalition de l’opposition syrienne a tenu une quatrième journée imprévue dans ses réunions à Istanbul en Turquie alors que les différends internationaux l’empêchent de décider de se joindre à une conférence de paix avec Damas organisée par les Etats-Unis et soutenue par la Russie.
Les membres de la Coalition nationale syrienne ont dit hier qu’ils sont concernés par le souci principal d’octroyer à l’Arabie Saoudite un rôle plus important dans le groupe, en élargissant sa composition pour y inclure des figures de l’opposition saoudienne en plus de vétérans locaux comme le dissident Michel Kilo. Ils ont dit que le Qatar, malgré leur soutien à une faction des Frères Musulmans de la coalition, résiste à une telle expansion.
Le Qatar a exercé une grande influence sur la coalition de l’opposition syrienne à ce jour, en agissant comme un principal contributeur d’argent et des armes aux rebelles pour combattre pendant deux ans contre le président syrien Bachar al-Assad.
Des sources de l’opposition syrienne ont expliqué que si la coalition ne peut s’entendre sur une composition élargie, elle doit décider du sort de son premier ministre Ghassan Hitto, qui n’a pas été en mesure de former un gouvernement provisoire pour la Syrie. Ils ont dit que la résolution des problèmes de leadership et d’adhésion permettrait à la coalition de répondre officiellement aux États-Unis et au plan russe pour une conférence de paix syrienne à Genève le mois prochain.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a confirmé hier que son gouvernement a accepté « en principe » d’assister à la conférence proposée, l’appelant « une bonne opportunité pour résoudre la crise syrienne ».
Washington et Moscou ont dit qu’ils souhaitent que le gouvernement Assad et l’opposition négocient ensemble la formation d’un gouvernement de transition qui fera sortir la Syrie de la guerre civile qui a tué plus de 80.000 personnes.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov doivent se rencontrer aujourd’hui à Paris pour discuter de la façon avec laquelle ils doivent aller de l’avant pour la conférence de paix.
Pendant ces derniers jours, les forces gouvernementales syriennes se battent actuellement pour reprendre le contrôle sur la ville sunnite et stratégique de Qousseir dans une tentative apparente de renforcer la position de M. Assad devant des pourparlers de paix. Une vidéo amateur publiée hier sur Internet a montré une frappe aérienne du gouvernement syrien sur la région.
Basé en Grande-Bretagne, l’observatoire syrien pour les droits de l’homme a estimé que les combats dans la frontière entre la Syrie et le Liban ont tué au moins 27 rebelles et trois civils depuis samedi dernier.