Dans le domaine du cinéma fantastique, nos voisins espagnols n’ont plus besoin de faire leurs preuves. Et ce n’est pas le film "Insensibles" de Juan Carlos Medina qui va dire le contraire. Prenant comme cadre la guerre civile espagnole, ce réalisateur a su faire passer un message fort et triste à la fois… Celui de la cruauté humaine sous toutes ses formes.

A travers la vie d’un neurochirurgien de renom qui part à la recherche de ses racines, on va découvrir l’existence d’enfants pas tout à fait comme les autres. Ils sont insensibles à la douleur, ce qui les rendent particulièrement dangereux et vulnérables à la fois.

 

C’est dans les années 1930 que leur existence a été percer à jour. Pour les empêcher de nuire, on a décidé de les enfermer dans un sanatorium afin de les étudier… comme de vulgaires cobayes de laboratoire. Mais l’un d’entre eux se révèlera particulièrement dérangé au fil du temps.

Parallèlement à ce récit, à notre époque, il y a l’accident de voiture de ce neurochirurgien qui va tout bouleverser. Le pauvre perd son épouse et apprend en même temps qu’il est atteint d’une leucémie incurable. Seule une greffe de la moelle osseuse pourrait le soigner. Et c’est ainsi qu’il apprend que ses parents ne sont pas ses géniteurs… donc dans l’incapacité de le sauver.

Commence alors un périple qui va le conduire très loin dans le passé.

 

Ce film est glauque et malsain… surtout au niveau de l’ambiance qui est particulièrement oppressante.

Les scènes de tortures ne feront pas dans la dentelle et certaines d’entre elles seront insoutenables. C’est pour cette raison que je déconseille ce film aux âmes sensibles. La vie de ces enfants insensibles est si triste qu’on ne peut que s’attacher à eux. Mais, en même temps, ils dégagent cette violence qui fait froid dans le dos.

Tout repose sur ce paradoxe entre le bien et le mal.

 

Les interprètes sont très talentueux et jouent leurs personnages avec réalisme. Mention spéciale au petit garçon qui sera la pierre angulaire du long-métrage. Son talent est incroyable et il entre dans la peau de son personnage avec une facilité déconcertante.

Ce n’est pas un film d’horreur, ni un film fantastique…

C’est plutôt un drame éprouvant sur la triste condition humaine et des horreurs qu’on peut infliger à nos semblables.