Voilà  une semaine jour pour jour que François Bozizé a été évincé de la tête de l’Etat centrafricain, après 10 années de pouvoir sans partage. Selon le magazine « Jeune Afrique », il serait actuellement logé au Hilton Hôtel de Yaoundé. Et, toujours d’après  cet hebdomadaire panafricain, il pourrait dans les tous prochains jours rencontrer le Président Paul Biya du Cameroun, avant de s’envoler vers son pays d’exile (le Benin vraisemblablement).

Sur place à Bangui, malgré le retour d’un calme précaire, l’on signale encore quelques tirs sporadiques et même des cas isolés de pillage. Aussi, l’on attend toujours la mise sur pied du gouvernement de transition, après la confirmation mercredi dernier  de Nicolas Tiangaye au poste de Premier Ministre de transition. La seule nouveauté reste l’annonce qu’a faite ce samedi  le nouvel homme fort de Bangui, au sujet du processus de transition qu’il entend mener.

En effet, devant plusieurs milliers de ses sympathisants à Bangui,  Michel  Djotodia le nouveau Président Centrafricain a indiqué ce Samedi  30  Mars 2013 qu’il entend remettre le pouvoir en 2016, au terme de la  transition. Aussi, il a rappellé qu’aucun membre de cette  transition – comme prévu dans les accords de Libreville – ne pourra être candidat aux élections présidentielles de 2016. À l’endroit des partisans de l’ex – Président François Bozizé, le leader de la coalition Séléka a rappelé « qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières », avant d’inviter ceux d’entre eux qui auraient fuit le pays d’y retourner rapidement, afin qu’ensemble ils bâtissent l’avenir de la République Centrafricaine.

Seulement, face à  cette annonce du Président  Djotodia, de nombreux observateurs de la scène politique centrafricaine affichent un certain scepticisme. Car, selon eux, cette  promesse de l’homme fort de Bangui n’est qu’une « litanie » propre aux putschistes. Déjà que François Bozizé avait fait de même en 2003,  lorsqu’il a renversé Ange Félix Patassé.

C’est donc avec méfiance que les centrafricains devraient accueillir cette promesse de Michel  Djotodia. Surtout quand on sait que dans qu’en politique  « l’appétit vient en mangeant ». C’est donc le lieu ici d’interpeller  la communauté internationale et surtout les pays d’Afrique Centrale,  afin qu’ils au grain sur  le  bon déroulement  de cette délicate  transition politique.