Plusieurs hautes personnalités congolaises sont à ce jour devant la Cour Pénale Internationale dont l’ancien vice Président et candidat malheureux aux élections Présidentielles de 2006 Jean Pierre Bemba. Un autre, Thomas Lubanga, le chef de l’aile militaire de l’Union des Patriotes Congolais (U.P.C) a quant à lui été déjà fixé sur son sort. Car reconnu coupable de crimes de guerres avec enlèvement de mineurs et viols dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison.

 

 

 

 

 

 

 

Son compatriote Jean Pierre Bemba du Mouvement de Libération du Congo (MLC) à  qui il est reproché des exactions commises entre 2002 et 2003 en République Centrafricaine continue d’attendre son verdict.

Ce qui est curieux dans tout cela est que malgré les preuves solides en la possession de la C.P.I, ceux-ci s’efforcent à nier les faits qui leurs sont reprochés. Tout au long de son procès, l’ex-commandant des Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC, la branche militaire de l’UPC) avait plaidé non coupable, affirmant même s’être opposé au recrutement de jeunes enfants dans les rangs de son armée alors que Jean Pierre Bemba soutient de son côté être victime d’un acharnement politique de la part des autorités de Kinshasa.

Pire encore, l’arrestation et le transfèrement de ceux-ci ne semblent  inquiéter aucun  chef des nombreuses  milices qui pullulent au   pays. Car en dépit de tout ceci, les groupes rebelles du Kivu continuent leurs folies sur les pauvres populations civiles,  comme si la Cour Pénale Internationale était pour les autres. L’on a même été surpris cette semaine d’apprendre que  Bosco Ntaganda, un autre chef de milice reconnu pour sa cruauté extrême  a décidé de quitter le « maquis », pour chercher à se rendre au siège de la C.P.I à la Haye, afin de répondre des  accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui pèsent contre lui. Ceci, sachant bien qu’il sera bel et bien reconnu coupable. Toutes choses qui nous laissent croire que la C.P.I serait  devenue la maison de retraite des « criminels » congolais.

C’est donc le lieu pour la communauté internationale de réfléchir autrement. Car à mon sens, ces chefs de guerre une fois condamnés ne devraient plus être conservés dans les « luxueuses » cellules des pays développés. Il faudrait dès à présent réunir des moyens, pour construire des prisons semblables à celle de Guantamo, où purgeraient leur peine ces « démons » d’un autre genre.