L’ouverture de la pêche à la truite dans le grand ouest c’était samedi dernier à 8 heures du matin précisément.

 

Les pêcheurs étaient contents dans l’ensemble, le niveau des ruisseaux étaient normal, le courant n’était pas trop fort et il faisait juste assez frais. 

Ce 8 mars, la température était idéale pour que les truites alevinées au début de la semaine, puissent circuler dans les courants et trouver un peu de nourriture. On avait même annoncé du soleil. Ce soleil qu’aiment bien les pêcheurs pour ce jour d’ouverture puisque les truites sont visibles dans l’eau lorsqu’elle n’est pas trop boueuse et viennent se chauffer aux timides rayons. 

C’est aussi un ennemi du pêcheur qui doit dans ce cas précis, jouer avec les ombres ; ne pas se placer le dos au soleil : la truite est de nature méfiante et si elle voit des ombres….

 

La matinée était donc belle, les ruisseaux au bon niveau… Parmi les copains de pêche de mon mari, peu ont été bredouille ; lui même en a pris deux belles ; juste assez pour se faire plaisir. 

Ce sont les jours suivants qui ont fait grogner les pêcheurs ; le froid étant de retour, le vent fort et glacial et enfin la neige ont donné des journées cauchemardesques pour ces passionnés. Les truites se cachent et puis, simplement le mauvais temps ne donne pas envie d’aller au bord de l’eau…. Les matinées de pêche sont des moments privilégiés où les hommes regardent la nature s’éveiller au printemps : on entend les oiseaux chanter et on peut les voir virevolter près des cours d’eau, les primevères sont sorties de terre et les premières jonquilles s’ouvrent. 

Rien de tout cela cette année !! La nature a bien trois semaines de retard ; tout est gris, froid et triste. Les oiseaux ont même de la peine à chanter ; ils sont gelés eux aussi !

Et puis, un autre phénomène bien plus grave est arrivé pour le pêcheur !! La Vilaine est en crue, donc les petits ruisseaux qui s’y jettent également : l’Oust, le Rahun, le Canut et tous ceux qui ne sont pas répertoriés. Le débordement se fait sur les champs, sur les chemins de hallage ; les poissons dont les truites vont disparaitre des petits ruisseaux où elles étaient à l’abri des grands prédateurs comme le brochet, le sandre et surtout le silure. 

Si elles arrivent jusque dans la Vilaine par le biais des courants, peu survivront. 

Dans le cas contraire, l’an prochain, nous aurons le plaisir et le privilège de pouvoir pêcher de belles truites devenues sauvages qui remonteront de nouveau les petites rivières et rencontreront un vers de terre bien gras au bout d’un hameçon ou bien une belle plume colorée……

 

Mais nous n’en sommes pas là ; pour le moment, il faut attendre la décrue pour retourner taquiner les poissons ou du moins traquer ceux qui seront resté sur place.

 

 

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Une recette à ma façon donc toute simple : 

Faites pocher la truite ou bien faites la cuire à la vapeur avec des épices ( persil et estragon dans l’eau avec quelques gouttes de vinaigre de cidre).

Lorsqu’il ne reste que quelques minutes de cuisson, préparez votre sauce. 

Perso, je préfère la truite lorsque la chair est légèrement rosée sur l’arête.

Faites fondre une échalote hachée finement avec un peu de vin blanc moelleux. Laissez réduire puis ajouter du beurre demi sel en morceaux. Fouettez pour blanchir puis ajoutez un peu d’estragon haché. 

Mettez la truite sur une assiette puis nappez avec la sauce. 

 

Servez avec le même vin moelleux (Bordeaux blanc ou Jurançon). 

Bon appétit !