Bien qu’ayant perdu à ce jour une vingtaine de soldats, le Tchad est en train de confirmer tout le bien qu’on pensait jusqu’ici de lui. En effet, avec une expérience établie en matière de guerre en zone sahélienne, l’arrivée de l’armée tchadienne au Nord Mali avait été très saluée. Et, au jour d’aujourd’hui, ce pays désertique de l’Afrique Centrale semble donner raison à ceux qui lui attribuaient de telles compétences.

Vendredi  dernier, le Président tchadien Idriss Déby a  annoncé la mort d’Abdelhamid Abou Zeid, une figure importante du jihadisme au Sahel.  Selon le Président tchadien, ce chef d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) aurait été abattu par  l’armée tchadienne.

Juste vingt quatre heures après, les autorités tchadiennes ont annoncé la mort d’un autre chef de mouvement islamique. Il s’agit cette fois de Mokhtar Belmokhtar, ancien membre influent d’Aqmi ;  mais, qui est entré en dissidence par rapport à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en octobre dernier en formant sa propre unité combattante, la brigade Al-Mouthalimine (« Les signataires par le sang »). . « Les forces tchadiennes au  Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d’Ametetai …  plusieurs terroristes ont été tués, dont le  Mokhtar Belmokhtar dit le ‘’borgne ‘’  »  a indiqué ce samedi soir un communiqué de l’armée tchadienne sur les ondes de la Radio publique du Tchad.

Seulement, jusqu’ici, la France prend ces nouvelles avec beaucoup de méfiance. Car pour les autorités françaises, il n’est pas question d’admettre une telle chose, sans attendre les résultats des  analyses ADN en cours actuellement en Algérie. Une méfiance que certains voient comme étant le refus par la France de reconnaître la supériorité « tactique » de l’armée tchadienne sur le terrain. Surtout quand sait qu’à ce jour la France peine à mettre la main sur le moindre combattant islamiste.

Il est vrai que la France est le premier pays au monde à avoir eu le courage d’intervenir au nord Mali. Mais, comme à leur habitude, les soldats français se sont limités aux frappes aériennes. Il a donc fallu attendre l’arrivée des troupes africaines, pour que le ratissage (au sol) des islamistes ait véritablement lieu. Que les Tchadiens soient plus aptes sur le terrain que les troupes françaises ne devraient pas frustrer Monsieur Hollande. Espérons tout de même que ce n’est pas de cela qu’il s’agit.