Dans le cadre du Comité national mis en place pour lutter contre la fraude en France, le gouvernement a clairement manifesté son intention d’ici la fin 2013 de baisser le plafond autorisé pour les paiements en espèces auprès des commerçants.

Ainsi plus la peine de faire votre petite cagnotte d’argent liquide pour faire un achat important dans les mois ou les années à venir, vous ne pourrez plus payer en espèces auprès d’un commerçant au-delà de 1 000 €, alors qu’actuellement vous pouviez le faire jusqu’à 3 000 €.

Pour les non-résidents le plafond pourra aussi être abaissé de 15 000 à 10 000 €.

 

Pour les dépenses d’un montant supérieur, les paiements par chèque, virement ou même carte bancaire seront donc obligatoires.

 

Bien sûr cette mesure n’est pas encore applicable, aucun texte gouvernemental ou législatif n’est encore publié à ce sujet, mais on peut supposer que cela risque de se mettre en place d’ici la fin de l’année 2013.

 

Au niveau européen, la Commission européenne a dernièrement publié un projet de directive visant à limiter les paiements en espèces au dessous d’un certain seuil.

Bien sûr chaque pays sera libre de fixer ses propres plafonds de paiement, mais certains pays européens ont déjà appliqué cette mesure.

Ainsi en Italie, depuis décembre 2012, ce plafond est fixé à  1 000 € et l’Espagne envisage très bientôt de faire la même chose.

 

Cette mesure permettra  à la Direction générale des finances publiques française, d’avoir un droit de regard plus précis sur l’ensemble des transactions commerciales et de limiter par la même la fraude fiscale et le blanchiment d’argent qui sont à l’heure actuelle le cheval de bataille de la France, comme de nombreux  autres pays européens.

 

Pour l’année 2012, les contrôles fiscaux  ont permis au gouvernement français, grâce au croisement des fichiers de récupérer plus de 12 milliards d’euros, ce qui n’est pas négligeable pour les caisses de l’Etat.

 

Mais quand on voit le gaspillage de l’Etat en matière de dépenses publiques, révélé récemment par la Cour des Comptes, on se dit qu’il serait temps que des mesures drastiques soient prises aussi bien au niveau national comme au niveau des collectivités locales, pour que les choix de dépenses soient davantage pertinents et rentables.

 

Dans ce domaine, il y a probablement matière à faire des économies ou tout au moins  moyen d’éviter le gaspillage de l’argent public !