En représailles à l’intervention de l’armée française au Mali, des extrémistes islamistes ont attaqué ce mercredi dans l’est de l’Algérie un site gazier exploité par deux entreprises occidentales et une algérienne. Une attaque qui aurait permis aux islamistes de prendre en otage sur ce site d’In Amenas plusieurs centaines de travailleurs, dont des occidentaux, des américains et des japonais.
Au regard de l’ampleur de la situation, les autorités algériennes ont écarté toute piste de négociations, et ont choisi la manière la plus forte, pour tenter de libérer ces otages. C’est ainsi que jeudi, un assaut des forces spéciales algériennes a permis la libération de pas moins de 600 Algériens , d’un Français, de deux Britanniques et d’un Kényan. Cependant, on enregistrera malheureusement plusieurs pertes en vie humaines, tant dans le camp des islamistes que dans celui des otages. Le ministre algérien de la Communication Mohamed Said l’a lui-même reconnu, sans pourtant indiquer un chiffre. Il a fait état pour sa part « d’un nombre important d’otages libérés et malheureusement quelques morts et blessés » tout en indiquant que l’opération se poursuivrait. Ce que ne semblent ne pas cautionner certains pays occidentaux.
Si la France se garde jusqu’ici de tout commentaire officiel au sujet de cet assaut des forces spéciales algériennes, les Etats unis se sont dits pour leur part très préoccupés par cette situation et voudraient "essayer obtenir des éclaircissements" ; tandis que la grande Bretagne par la voix de David Cameron a regretté de ne pas avoir été informée à l’avance.
C’est du côté du Japon que la protestation a été plus vive. Car les autorités de ce pays ont invité l’armée algérienne à « cesser immédiatement » cette opération. "Le Japon est profondément inquiet que le gouvernement d’Algérie ait mené une opération militaire pour tenter de libérer les otages", a déclaré un vice-ministre des Affaires étrangères, Shunichi Suzuki, à l’ambassadeur algérien au Japon, Sid Ali Ketrandjé.
Devant tout cela, on est tenté de se demander ce que reproche le Japon à l’Algérie, dans un contexte où l’islamisme radical au Sahel prend déjà des proportions inquiétantes. Car tenter de négocier avec ces terroristes aurait donné l’occasion à ceux-ci de s’enfuir dans le désert avec les otages. Déjà qu’ils mettaient la barre suffisamment haute, en demandant aux troupes françaises de quitter le Mali, ce qui est inadmissible. L’opération militaire de l’armée algérienne semble donc avoir été la meilleure option face à une situation pareille. Alors, que cessent ces protestations non fondées !
[b]le reproche le plus grave ? d’avoir refusé les services de sécurité des occidentaux dès l’origine, l’Algérie promettant de veiller elle même …. on voit ce qu’il en est advenu ![/b]