S’il est bien une ville qui fait beaucoup parlé d’elle depuis plus d’une année, c’est bien celle de Marseille. Bien entendu, on ne manquera pas de vanter la beauté de la cité phocéenne et de la fierté toute particulière des marseillais quant à leur attachement à cette dernière. Néanmoins, la réalité de ces derniers mois ferait plus penser à un mauvais polar sanglant qu’au tableau idyllique dépeint par PLUS BELLE LA VIE.

 

Ayant toujours été entachée d’une réputation sulfureuse, la ville de Marseille confirme hélas cette triste image en se présentant comme une zone de non-droit. Pas un mois sans qu’un règlement de compte sanglant ne vienne éclabousser les trottoirs. S’il ne s’agissait uniquement de tueries entre trafiquants, le mal serait amoindri mais personne ne semble échapper au climat de violence généralisée qui imprègne l’atmosphère marseillaise. Il y a seulement quelques semaines, un commerçant au passé tout à fait respectable a payé de sa vie le simple fait d’avoir résisté à son agresseur lors du braquage de son magasin et ceci, dans une rue commerciale et sans problème.

 

Les braquages et les meurtres se succèdent, les victimes viennent enrichir au fil des mois un compteur macabre qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Signe du malaise ambiant et catalyseur du sentiment malsain qui règne, le scandale de la BAC des quartiers nord est venu porter un nouveau coup de poignard à la réputation déjà très largement entachée de la ville. L’amalgame entre truands et policiers qui en découle est tout simplement désastreux et vient renforcer le dramatique de la situation. Les renforts d’effectifs policiers annoncés et mis en place par le ministre de l’intérieur n’ont pas, pour le moment, enrayé la funeste mécanique. La ville de Marseille peut-elle retrouver un semblant de quiétude ?