Au Royaume-Uni, un projet de mécanisme d’aide de financement de nouvelles nucléaires devrait être voté d’ici la fin de l’année. C’est du moins ce que souhaite John Hayes, le secrétaire d’État à l’énergie et au changement climatique. Ce développement du nucléaire fait partie d’une stratégie plus globale de réduction des émissions de CO2 qui inclut le développement de l’éolien et du solaire.

 

 

En juillet 2011, le Parlement britannique avait émis le souhait de rénover son parc nucléaire en construisant au moins 10 réacteurs d’ici 2025, répartis sur cinq nouveaux sites. Cela représente un investissement très important, d’où le projet de mécanisme de financement actuellement discuté. Lors d’une réunion au Parlement le 6 novembre, John Hayes s’est montré confiant sur ce projet qui permettrait à des investisseurs étrangers de construire des centrales nucléaires. Le français EDF, qui veut construire quatre EPR de troisième génération, en fait partie. Il espère même signer des contrats avant la fin de l’année.

 

Comment financer tous ces projets coûteux ? D’après Le Monde, il est « impensable pour le secteur nucléaire d’investir sans un minimum de garanties de l’État : une centrale nécessite un investissement initial de plus de 6 milliards d’euros et se rembourse sur soixante ans ». D’où le mécanisme de financement actuellement en débat.

 

D’après les dernières informations, ce mécanisme appelé « contrat pour différence » établirait un prix fixe d’achat de l’électricité produite par le nucléaire. Si le prix sur le marché est inférieur, le producteur est remboursé de la différence. Si, au contraire, le prix sur le marché est supérieur, l’entreprise rembourse le trop-perçu. Toutes ces sommes ne seraient pas payées par l’État par un organisme indépendant financé auprès des producteurs d’électricité.

 

Les détails du mécanisme de financement seront validés et rendus publics dans les prochaines semaines.