Vous ne pouvez connaitre, hormis par photo, la cathédrale de Metz, si vous n’habitez pas la Lorraine et que vous n’y êtes jamais allés…C’est bien dommage car il se passe des choses bien agréables dans cette maison de Dieu. C’est ainsi qu’il y a quelques jours, Charlemagne Palestine, a conquis les personnes venues écouter sa musique. Le rituel de ce musicien hors pair est immuablement le même. En effet, Charlemagne, avant de bien s’installer, il pose autour de lui ses peluches (surement des fétiches ), enlève son chapeau, chausse ses lunettes et c’est parti pour un concert à l’orgue, en remplissant l’espace de sons.
Cet homme vivant à New York dans les années mille neuf cent soixante dix, était un carillonneur très célèbre. Ce ne fut pas son seul voyage en Lorraine, puisqu’en deux mille cinq il s’était produit au temple neuf, et en deux mille huit à l’Eglise Sainte Thérèse. Bien-entendu, et cela va sans dire, tout le monde l’aura remarqué place de chambre, se promenant avec un carillon ambulant.
Par contre, sa venue à la cathédrale cette année, ne fut pas un concert mais j’ai eu l’impression que Charlemagne faisait plutôt une sorte d’expérience en jouant sur deux orgues à la fois. L’un était un orgue moderne, et le deuxième un triforium, qui avait été prêté par une association appelée fragment. Cette dernière avait organisé ce concert dans la cathédrale messine. Ce fut tout-de-même un drôle de concert car il n’y avait pas vraiment de mélodie à entendre…
Mais il fallait tout simplement se laisser envahir par le son croisé des deux orgues, ce fut un grand moment de recueillement. Dans tout les cas c’est ce que j’ai vraiment ressenti, comme une sorte de grâce, des sons qui nous traversaient le cœur, l’esprit et surtout l’âme. J’espère et je pense que toutes les personnes qui étaient présentes ce jour- là, auront la même envie que moi ,c’est tout simplement que cet excellent carillonneur revienne souvent nous remplir le cœur de bonheur en musique si agréable à écouter.