L’Assemblée nationale nouvellement formée en Libye a élu l’ancien leader de l’opposition Mohammed el-Megarif en tant que président intérimaire du pays. Cette initiative établit un leadership démocratique après des décennies de domination par le dictateur déchu Mouammar Kadhafi.
El-Megarif a remporté 113 voix pour, battant un autre leader de l’opposition et avocat des droits humains, Ali Zeidan, qui a remporté 85 voix du Congrès national qui compte 200 membres élus pendant la première élection nationale depuis l’éviction de Kadhafi qui a été assassiné l’an dernier. Les deux hommes avaient été les diplomates qui ont quitté et ont combattu le régime de Kadhafi tout en vivant en exil depuis les années 1980.
« C’est un moment historique et personne n’est perdant », a dit un député indépendant dans un bref discours après l’annonce du vainqueur. « Les deux hommes sont des combattants nationalistes qui ont bravé le régime ».
El-Megarif, qui a rédigé une série de livres sur les politiques répressives de Kadhafi, a vécu comme un fugitif recherché depuis des années, et était le chef du plus ancien mouvement d’opposition armé du pays, le Front National pour le Salut de la Libye. Le mouvement a fait plusieurs tentatives pour mettre fin aux 42 ans de règne de Kadhafi, parfois en planifiant des attentats pour son assassinat dont un bien connu par son audacieux assaut sur Bab al-Aziziya, enceinte fortifiée du dictateur défunt à Tripoli.
Le régime a réprimé le groupe, a exécuté et a arrêté de nombreux de ses membres. Beaucoup ont fui à l’étranger où ils ont travaillé comme des militants politiques. Le mouvement d’El-Megarif a organisé la première conférence de l’opposition libyenne à Londres en 2005 et a appelé au renversement du régime de Kadhafi à un moment où d’autres groupes, y compris les Frères musulmans, ont accepté de sensibiliser Kadhafi à l’opposition.
À son retour en Libye après la révolution armée de l’an dernier, le mouvement a formé un nouveau parti, le Front national, qui voit l’Islam comme une directive générale pour les affaires de l’État mais ne mentionne pas la mise en œuvre de la charia islamique. Toutefois, le vieux mouvement d’el-Megarif a été fondé par les islamistes et plusieurs ex-membres des Frères musulmans, il est considéré comme proche de partis islamistes.
El-Megarif tiendra le bureau jusqu’à ce qu’une nouvelle constitution soit mise en place l’année prochaine. Il remplace ainsi Moustafa Abdel Jalil, chef du Conseil National de la Transition (CNT) sortant, qui a été dissous mercredi quand Abdel Jalil a remis le pouvoir à la nouvelle assemblée.
Les citoyens qui ont voté ont formé un taux de participation qui a dépassé 60 pour cent.
Un Premier ministre sera choisi dans les 30 prochains jours, puis un panel de 60 membres chargé de rédiger une constitution. L’assemblée avait été chargée de former le panel jusqu’à ce qu’une décision à la dernière minute, prise en Juillet par le CNT sortant, a octroyé l’élection du panel directement par le peuple. Les législateurs ont cependant dit que l’assemblée a le droit d’inverser le mouvement.
Va t-il relancer l’UNION POUR LA MEDITERRANEE
et donner sa voix à CZARKOZY ?
on va l’savoir bientôt !!!!