On prête cette phrase à Nicolas Sarkozy et on se demande s’il regrette aujourd’hui ce genre de fanfaronnade dont il s’était fait une spécialité au début de son mandat.
C’est un peu du même style que « aujourd’hui, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit. »
C’est bien le genre de plaisanterie qui énerve et qui provoque une riposte. Il ne faut pas s’étonner que peu de temps après, on trouve sur les banderoles des manifestants « et là, tu la vois, ma grève ? »
Le premier gouvernement de l’ère Hollande a trouvé la parade : oui, gouverner, c’est fastoche, il suffit de faire le contraire de Sarkozy. Il faut dire qu’en cinq ans de sarkozysme, on a pu s’inspirer de ce qu’il ne fallait pas faire. La charte était facile à rédiger : l’affaire Woerth et Jean Sarkozy ont conduit naturellement à la directive : « ils devront s’abstenir "absolument de toute intervention concernant la situation d’un membre de leur famille ou d’un proche". »
Fini le bling-bling, bonjour la simplicité et la modestie. Quand on voit Cécile Duflot se rendre au conseil des ministres en jeans, en prenant le RER, on se demande si ça va durer longtemps mais on apprécie. On verrait bien nos ministres s’inspirer de leurs homologues norvégiens qui paient leurs repas et autres frais ménagers de leurs deniers.
François Hollande leur a fait signer une charte de déontologie, c’est bien le moins qu’on leur demande. Mais pourquoi ça n’a pas été fait avant ? Ça parait tellement normal qu’un ministre se consacre uniquement à son travail de ministre. Je suppose que c’est un travail à plein temps. Tant pis si ce n’est plus un travail aussi lucratif qu’avant, ils ne sont pas à plaindre et leurs revenus se situent dans la moyenne européenne.
Les décisions prises doivent être considérées comme un retour à la normale. Maintenant, il va falloir bosser car finalement, je pense que « gouverner, c’est très difficile. »
Mouais, ça c’est pour la forme. Ça compte bien sûr! Maintenant attendons le fond!