confirme le populisme politique.

Esquissés les problèmes économiques trop délicats, eu égard aux implications Européennes. Et en France le déficit extérieur de 75 milliards ainsi que notre dette freinent tout engagement électoral qui se retournerait contre les auteurs. Les derniers meetings des deux grands Concorde, Vincennes, nous ont appris néanmoins quelque chose, le programme de François Hollande ne change pas malgré la poussée de Mélenchon. Celui de Sarko s’enrichit des propositions de celui d’Hollande, il veut maintenant de la croissance en revoyant les missions de la BCE après l’avoir fortement critiqué. On fait marche arrière, la croissance devient prioritaire sur la réduction de la dette. Mais attention a-t-il déclaré, la croissance ne se décrète pas. Elle ne se décrète pas en effet, il faut la provoquer comme le propose François Hollande. On aura comprit, il ne faut pas que l’on croit que Sarkozy pique dans le programme d’Hollande, bien qu’il le fasse ne trompant que lui-même. Instable, par ce que sans ligne directrice, on ne peut lui faire confiance. Les Allemands accusent le coup et envisagent de plus en plus, sondages obligent, de composer avec Hollande beaucoup plus sérieux. Sarko, à chacun de ses meetings c’est un truc en plus, il ne sait ou donner de la tête.

Du coté d’Hollande c’est à fond la critique de son bilan, c’est forcément une référence électorale qui le défini aux yeux des Français. Du coté de Sarkozy c’est a fond le désastre pour la France si Hollande serait victorieux, les mêmes thèmes qu’il y a 50 ans. La droite ne change pas, même si, on ne voit pas dans le métro des affichettes de François Hollande porter dans ses bras Jean-Luc Mélenchon comme celles de François Mitterrand portant dans ses siens Georges Marchais. C’était affligeant de voir la droite de cette époque considérer qu’elle seule était capable de gouverner. Jamais autant de choses n’ont été faites que sous Mitterrand. Par contre ce que qui compte pour Sarko c’est de pousser Mélenchon, son atout contre Hollande, afin que celui-ci soit contraint de composer avec lui. Les voix centristes sont en jeu. Pour le moment c’est râpé. Quand à Mélenchon c’est d’attirer, par un programme complètement utopique, la 6ème république pour laquelle il faut un consensus national. Les électeurs de gauche, communiste, marxistes, léninistes, trotskistes nostalgiques espèrent mettre en position délicate François Hollande au premier tour.

La politique, la vraie, c’est fini, c’est la harangue contre l’opposant.

Ces grands meetings un vrai spectacle, mais dangereux pour la sécurité des personnes. Les sympathisants se défoulent avec les autres qui sont venus voir et écouter la force du verbe, l’éloquence de la phrase qui fera mouche, celle que l’on pourra colporter pour appuyer son mentor. Depuis maintenant plusieurs semaines, ils ont tout dit, ils n’ont plus rien à dire seule la façade compte. C’est celui qui fera le plus gros rassemblement, comme si c’était une politique. On manœuvre pour passer le premier en changeant l’heure du grand discours, il faut passer à la télé avant l’autre, ou va se nicher la politique ! Pauvre France, Sarkozy veut gouverner encore cinq années. Tout est dit, il ne reste plus que les dogmes droite gauche et leurs connexes, pour motiver les foules. Ce clivage qui sépare la France en deux qui dure depuis trop longtemps.

Il faut rassembler le plus grand nombre peu importe, on ne fait pas de distinction entre les sympathisants et les curieux, on estime en bloc. Alors on dépense en cars, en saucissonnages, il faut bien faire la fête, trains, mise en scène, orchestre, drapeaux, tee shorts, insignes, l’argent coule à flot. C’est la fête avant l’heure, on ne sait jamais, c’est toujours ça de pris. Le Français aime le coté champêtre, avec un coup dans le pif, il crie plus fort. L’élection se gagne avec le nombre de voix, même si elles ne sont pas toutes avec le même objectif. Peu importe, les savantes comme les simples, elles ont toutes le même poids. Alors il fut faire peuple, le spécialiste sait pour qui voter, le sympathisant aussi, mais le lambda, c’est le plus grand nombre, qui ne s’intéresse à la politique qu’au moment de voter, et encore.

A la Concorde, 100.000 personnes selon Copé, 50.000 selon d’autres sources, qu’importe, beaucoup de drapeaux, tricolores bien sûr. Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de l’UMP, clame «vous êtes impressionnants». Ce ne sont pas les mêmes qu’à Vincennes plus colorés, là c’est différent. Noirs, métissées, blancs tous dans un même élan acclament leur mentor. Leurs votes comptent autant que ceux de la Concorde. Chez Sarko c’est bien organisé, des allées pour qu’il puisse se déplacer, des emplacements programmés, on ne mélange pas tout le monde, les personnalités sont devant la scène, les autres n’ont pas cet honneur. A Vincennes c’est n’importe comment. On côtoie aussi bien Martine Aubruy que Montebourg, pas d’étiquette, du simple, et du vent glacial. Le nombre de participant 100.000 personnes aussi, il faisait trop froid pour espérer plus. Sur l’estrade François Hollande dans les bourrasques, parle pour dire qu’il sera la suite de la gauche sans prononcer le mot utile. «Ne pas se réfugier dans des votes sans lendemains». Et puis «plus que la dispersion le risque de l’abstention».

A la Concorde le symbole de la république pour la France profonde conservatrice celle, qui en a plein la bouche, soucieuse de ses privilèges. «On dit que M. Sarkozy veut lancer des idées nouvelles pour donner un nouveau souffle à sa campagne. Ce n’est pas mon objectif, mon idée, c’est de bien faire comprendre la signification du vote du premier tour, qui doit créer l’élan irrépressible de la victoire». Et puis «parler de vote utile, cela donne l’impression que l’on vote par discipline. Ce que je veux, c’est que le vote de premier tour sur mon nom est un vote d’adhésion, d’envie, de confiance». A Vincennes des ouvriers ceux de la Courneuve et d’autres banlieues du 9.3 qui espèrent un autre 1981. C’est une autre France.

A la Concorde.

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A Vincennes.

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Combien sont-ils impossible, surement pas 100.00, mais à Vincennes c’est plus dense, il faisait froid.