Afin d’aider la Syrie à sortir de l’impasse dans laquelle elle est plongée depuis bientôt un an, la communauté internationale sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies et de la ligue arabe a dépêché en mars dernier sur place en Syrie une mission chargée de convaincre le président Bachar  Al-Assad de renoncer au recours à la violence. Une mission conduite par le Ghanéen Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies.

Comme à son habitude, le régime Syrien s’est montré très coopératif, et a promis à l’émissaire de l’ONU de cesser à partir de ce mardi 10 Avril 2012 toute exaction contre les opposants. Aussi, le régime de Bachar Al – Assad a dit être déterminé  à retirer ses forces des zones occupées par les insurgés. Toutes choses qui ont laissé croire que ce pays pouvait enfin retrouver la paix, après près d’une année de violence. 

Pareillement, toujours d’après ce plan de paix mis au point par l’envoyé des Nations unies et de la Ligue arabe, les rebelles devaient eux-aussi observer un cessez-le-feu, afin que de négociations sérieuses soient mises sur pied.

Seulement, les troupes de Bachar Al-Assad ont intensifié ces derniers jours les combats contre les positions rebelles causant  en moins d’une semaine la mort d’un peu plus de trois cent personnes.

Ce lundi 09 Avril, on a enregistré plusieurs dizaines de morts dans la seule ville de Homs. L’Armée syrienne libre (ASL), fer de lance de la lutte armée contre le régime de Bachar al Assad  a pour sa part déclaré qu’elle n’observerait une trêve que lorsqu’elle serait sûre que les fidèles d’Assad  se seraient  retirés des centres urbains.

De son côté, les fidèles de Bachar Al-Assad semblent  attribuer le tort plutôt aux opposants. D’ailleurs, en visite à Moscou, le chef de la diplomatie syrienne Walid al Moualem, a assuré que Damas avait commencé à appliquer le plan de paix,  mais demandait que les rebelles observent sans attendre un cessez-le-feu.

Devant cette attitude  très dangereuse de Bachar Al-Assad, l’on se demande bien à quoi veut-il jouer ? Également, l’on se demande pourquoi l’OTAN, qui s’est pourtant montré plus que actif en Libye tarde à prendre ses responsabilités, en intervenant en Syrie, pour déloger ce tyran prêt à tout pour se maintenir illégitimement au pouvoir. Réuni hier, le conseil de sécurité des Nations Unies a appelé le régime syrien à cesser toute exaction contre les manifestants.